Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

199 - De la peinture...*

Publié le par Yann et Arthémisia

Voici un nouveau duo avec un nouveau partenaire, Yann...
-o-



Place du Tertre

Petite artiste sais-tu que tu es belle?
Tu peins, tu planes, tu ne vois personne.
Je suis resté des heures sur la place.
J'ai mis des pièces dans l’assiette devant toi.
Tu m'as écouté un instant sans m'écouter.
Tu as ri en regardant ma pièce toute seule dans ton assiette.
J'avais envie de toi, pas toi.
Petite artiste je te voulais mienne. Tu es partie en me souriant, ton matériel sous ton bras.
Juste un signe plus loin amicalement tu as disparu.
Alors je reviendrai demain…

Crachin
 
…Demain. Il pleuvra. Un vilain crachin gris qui rend le cheveu mou et met l’âme en berne.
Dehors, je ne pourrai peindre.
J’irai m’asseoir au fond du petit bistrot enfumé, devant un café.
Noir.
J’aurai les yeux mouillés quand tu arriveras.
Tu me souriras. Eclair.
Il pleuvra encore.
Je dessinerai ton portrait sur la nappe en papier.
Nous boirons des cafés, encore.
Noirs.
Reste là.
Parle moi.
Reste là.
Parle moi de ce que tu me donneras.
Je suis déjà à toi.
Il ne pleut presque plus.

Le café des artistes.
 

Bien sûr, je le connais ce petit bistrot.
J'en ai tué, là, des heures vides qui n'en finissaient plus de finir.
Alors, bien,  je viendrai te voir.
Sûr.
La pluie?
Qu'importe!
A moi, elle me plait bien cette pluie parce que tu seras moins occupée à peindre, à planer, à t'occuper de tes pinceaux.
Ceux là ont bien de la chance.
Ainsi quelques instants juste un peu tes minutes accompagneront les miennes.
Elles se joindront.
Un bout de vie commune, quoi.
Ce que je te dirai?
Ce que je te donnerai?
Je ne sais pas encore.
Juste l'occasion de me croquer vite fait et pendant que ton crayon crayonnera, je tacherai de faire en sorte que tes yeux ne mouillent plus.

Maintenant
 
 
…Je sais moi, ce que tu me donneras.
Tu me le donnes déjà.
Je reçois ton cadeau en pleine face. Si fort !
Il se noie en mon œil.
Tu ne peux le retenir. Alors je prends tout.
Tout.
Il est ce paysage peuplé de découvertes, de silences, et soudain de mille et une questions.
Il est ce paysage, attentif, à l’affût, écoutant, intérieur, et puis s’agitant, volubile, rieur.
Il est ce paysage qui donne, qui se donne.
Il est ce paysage, celui de ta main qui déchire ce mauvais portrait de toi, le froisse et l’enferme dans la mienne.
Il est ton paysage.
Et il est déjà mien.
Maintenant.

Surtout ne parle pas.


Ma voix n'est pas belle.
Elle ne sonne pas comme d'autres qui, à coup sûr, font chavirer le coeur des filles.
Moi, j'aime les silences comme toi.
Je ne trouve rien à te dire rien de suffisamment intéressant tant ta présence, de l'autre côté de cette petite table, rayonne de lumière.
Une lumière qui me plait à moi.
Jaune, orangée... belle, quoi.
Seulement, il me semble que tu ne la vois pas cette lumière.
Alors je serai comme un miroir silencieux chaleureux.
Petite artiste tu as posé tes couleurs et tes yeux plongent au coeur des miens pour en extraire la teinte qui te manque.

Emmène-moi…
 
 
Ton silence frémit en moi, plein de couleurs.
Mon Dieu ce qu’il est proche !
Mais ton corps est si loin…
Sa couleur m’attire, me capte. Il faut que je fasse quelque chose. Je ne peux rester là. Je voudrai m’y noyer, ne plus savoir nager. Le vertige me gagne.
 
Alors je plonge. Je jette mon cœur, en premier.
Mon corps suit de l’autre côté de la table. Ma bouche aussi. Vite.
Elle y trouve le bonheur. La tienne. Un goût de café, de croissants, de petits déjeuners amoureux, de grasses matinées. Un goût de petit jour.
Un goût de grand jour, aussi.
 
On se frotte les joues. On se mord. On se mange. On se suce.
 
Emmène moi…
 

Le Temps s'arrête.


Alors, il faudra que tout cela dure longtemps.
Très longtemps.
Et pour te retenir encore par dessus la table une de mes mains sur ta nuque te ramène vers moi.
Te serre sur moi, pousse ta bouche contre la mienne.
Tu es chaude, douce.
Tes lèvres frissonnent.
Tu as froid?
J'ouvre mes yeux et vois les tiens encore aveugles.
Je profite de ce moment où tu te perds en moi pour te regarder longuement.
Jamais je n'aurais osé tout à l'heure.
La table entre nous est petite mais trop grande encore.
Nos visages tout prêts se rencontrent, se parlent, se chuchotent, se souhaitent un autre ailleurs plus entre nous.
Ce café des artistes place du Tertre prendra dorénavant pour moi une tout autre signification.
La nuit est tranquille,
Tiens, il ne pleut plus!
Alors, je te prends le bras et, comme deux amoureux, nous glissons furtivement sur le pavé encore mouillé au coeur de la vieille ville...

Surtout, surtout
 
 
Au cœur de la vieille ville, je glisse.
Je glisse vers toi. Je glisse en toi. Je remplis tes bras.
Ma peau se colore de tes doigts qui me cherchent sous mes vêtements.
Ils la trouvent.
Je suis bien, le visage enfoui dans ton odeur. Tu es devenu mon homme.
Surtout, surtout, qu’aucun espace ne nous sépare !
 
On se colle. On se verrouille. On se phagocyte. On se frotte. On se donne envie.
On a envie.
Elle, je la sens grandissante, durcissante. Belle.
Tu me pousses, presque violemment. Tu m’appuies là, contre le mur. Tu t’appuies sur moi et tu me manges. Je suis ta nourriture.
Et j’aime ça. Oui, j’aime ça.
Surtout, surtout, n’arrête pas.
 

Petite impatiente


Tu trembles.
Tu t'impatientes.
Tu deviens une petite folle.
Une petite artiste folle qui glisse sur moi, s'enroule, se calque, se colle, m'enveloppe, se love.
Tu ne cesses de parler, de chuchoter.
Je ne sais quoi.
Je ne cherche pas à comprendre ce que tu veux me dire.
J'en ai parfaitement compris le sens!
Tu prends ma main et la pose fermement sous ta jupe de toile.
Tu veux. Tu ordonnes. Tu ne me quittes plus des yeux.
Et là, à cet instant, j'ai vraiment envie de te laisser faire.
Est-ce un jeu?
Il fait bon, ce soir.
Doux.
La petite encoignure où je t'ai entraînée est calme et sombre.
Tranquille.
Mais toi tu gesticules, piaffes, ne tiens plus en place impatiente de me goûter.
Tu es contre moi.
Tu m'étouffes même tant ton désir de te donner à moi est sans condition.
Tu danses une gigue infernale pour aider mon geste bien trop lent pour toi qui te déshabille.
Trop impatiente, petite!
Je souris de te voir faire.
Tu me plais à t'affoler ainsi de ces petits gestes qui te feront bientôt gémir.
Ma main glisse sur ta cuisse que je devine.
Et soudain, d'une poussée en avant de tes reins tu poses ta toison humide sur mes doigts qui s'y agrippent instinctivement.

Ma reconnaissance
 
 
Oui, je le reconnais : c’est moi qui me suis posée sur ta main, enfin presque…
Je suis pleine, pleine de reconnaissance.
Pourtant je ne me reconnais pas.
On ne se connaît pas. Ou si peu.
Tu vas me prendre. Me prendre pour ce que je ne suis pas.
Pourquoi ? Pourquoi ?
Retenez moi, mon Dieu ! Empêchez moi de le désirer tant, de me laisser tant faire, et de le chercher tant.
 
Je tangue. Je m’abandonne. Me réfugie sur toi. Oscille.
Tu réponds à ma danse. Tu parles mon langage. Tu le sais, le maîtrises même très bien.
Ta main dit ta caresse, celle que j’attendais, celle que j’attends, au mitan de mes jambes. Elle dit ton velours, rouge, ta quête brutale, ton impatience, aussi. Elle dit l’homme. Elle dit l’orage de ta tête et celui de ton ventre. Elle prolonge ton regard qui dévore ma chatte. Elle dit ce que ta bouche qui gobe la mienne ne peut plus dire. Elle me mange aussi.
Elle m’entraîne dans ton sillage. Je lui cours après.
Je ruisselle. Je bêle :
« Viens. Avec ce que tu veux. Je suis à toi… »
 
Mon Dieu, je ne me reconnais pas.

Trop tard


Mais c'est ce qui me plait en toi. 
Tu te donnes à moi et te retires l'instant d'après.
Tu es comme la marée, qui vient me voir et disparaît en laissant quelques traces.
Ma main est trempée de ton désir et à l'instant où j'étais prêt à me servir,... hop!
Tu fuis par une porte secrète.
Porte dérobée cachée sous la lourde tenture rouge qui tapisse le fond de ton âme.
Ame qui n’a pas encore accepté ton don.
Mais non, petite artiste, tu ne m'échapperas pas.
Tu ne peux plus fuir.
Tu ne peux plus te sauver de toi même.
Trop tard!
Trop tard!
Car en fuyant tu t'arranges toujours, coquine, pour laisser traîner quelques sillages odoriférants afin d'être certaine que je te perde pas.
Trop tard!
Viens donc.
 

Ton coeur bat...
 
 
Je ne viens pas. Je trébuche. Je tombe. Contre la porte. Contre ma porte. Contre moi.
Mais pourquoi courir? Et après quoi?
Ce que je veux est là, derrière moi, tout près.
Je sens ton souffle chaud précéder tes dents sur ma nuque.
Je sens tes mots, murmurés qui envahissent mon oreille comme un filet de miel : Ne dis rien, laisse toi faire, sois à moi...
Je sens ta main qui rampe sur ma taille, décolle mes hanches de la porte et les porte vers toi.
Je sens ton sexe raidi chercher des chemins entre mes fesses.
 
Je n'ai rien dit.
J'ai relevé ma jupe, posé mes mains sur le bois de la porte et cambré encore un peu plus mes reins vers toi.
 
J'ai aimé.
Ton coeur battait contre mon épaule...

Maintenant


Ton dos, féline, se frotte contre ma poitrine.
Etonnante posture que tu as choisi de m'imposer.
Alors, ce sera comme tu le voudras.
J'en profiterai pour plonger mes narines au cœur même de l'écheveau de tes cheveux embrouillés sur ta nuque.
Tu me pousses encore contre le mur.
Un reste de rejet?
Non!
Presque plus.
Tu es calme.
Ton désir est évident et me procure déjà une grande jouissance.
Alors, c'est le moment.
Je saisis tes hanches, les dessine de mes mains ouvertes en palpe la texture, le rebondi, l'ombre, l'idée, le fantasme...la folie.
Je remonte encore ta jupe et offre à la nuit la peau clair de ton ventre
Notre Nuit.
Comme si le Monde s'était évaporé.
Comme si nous étions devenus les seuls survivants d'un cataclysme  primaire.
La Lune serait-elle attirée par tes formes féminines?
Hum!Je n'y crois guère.
En ce cas, sais-tu que j'en serais malade de jalousie?
Toi-même tu as ôté toute forme d'obstacle à mes approches.
Seraient-ils même de haute couture que tes dessous ne pèseraient rien  face à ce que tu veux m'offrir: ton corps nu.
Ce corps nu qui ne t'appartient déjà plus.

Vivre !
 
 
A qui suis-je d’ailleurs ?
Je suis à cette nuit, à cette porte qui s’ouvre.
Je suis à cette table où tu me couches tendrement.
Je suis à tes bras qui me serrent et m’écartent déjà.
Je suis à ta bouche sur mon sexe.
Je suis à ta langue qui m’enveloppe et m’offre ton cadeau.
Je suis liquide, torrent.
Je suis lait, miel, suintants sur tes lèvres.
Je suis cris, convulsion, spasme.
Je suis mes reins creusés vers le plaisir.
 
Je suis morte de mon envie.
Je suis morte de mon envie de toi.
Donne moi ta vie. Et fais moi vivre.
Fais moi vivre…
Et fais toi vivre !
En moi.



Tu es à moi.
 
Je ne peux détacher mon regard de ton corps nu sur la table. Couchée, écartelée.
Une offrande de toi même à mes yeux sidérés.
Ma bouche, mes lèvres ne se lasseront jamais de te découvrir.
Ton odeur, ta chaleur, tes flux s’expriment si délicieusement, si largement, si copieusement par toutes tes ouvertures, que je perçois même les soubresauts de ton désir qui attend.
Ton impatience est là, palpitante, dégoulinante, gorgée de sucs. J’en ferai mon plat favori.
Alors, je vais répondre à ton attente et te ferai crier d’abord. En plongeant ma bouche au cœur même de ta plaie ouverte, béante, poisseuse. Je trouverai le nœud sensible, le point névralgique et en userait jusqu’à faire naître de tes entrailles de puissants gémissements.

La Peinture…
 
La galerie est noire de monde.
Je viens vers toi entre les murs remplis de nous.
A droite, moi par toi.
A gauche, toi par moi.
Nous en avons passé des nuits sur cette table ensemble. Nous en avons passé des nuits et puis des jours sur cette table, accrochés l’un à l’autre par toutes nos protubérances, fascinant nos regards jusqu’à l’extase.
Je t’y ai aimé.
Je t’y aime, mon amour quand au petit matin ton corps assouvi appelle mon regard et que mes pinceaux ne se lassent pas d’en caresser l’image naissante sur ma toile tendue.
Je viens vers toi, là, ce soir. Je vis en toi. Tu m’as tant peinte aussi. Tu m’as fait naître.
Une part de nos mystères s’étale sur les murs blancs. Nous nous retrouvons face à face dans cette belle salle. Et pourtant j’ai encore besoin de toi ce soir. Peut-être plus que jamais.
Ma main aime la tienne. Mon corps est gémissant. Encore.
J’ai besoin de peindre…
On rentre ?
 
Copyright © Yann
Copyright © Arthémisia
 
 
Illustration : photo du film de Peter GRENNAWAY – The Pillow Book

Voir les commentaires

198 - Les Pauvres pas

Publié le par Arthémisia

 
 
Le samedi après midi, les corps des sirènes oubliées s'étiolent dans les galeries marchandes encombrées de désir.
 
Leurs rêves claquemurés se sclérosent kératinisés dans les rouleaux inattaqués de bolduc et de papier cadeau remplis des incuries de leurs amours classées.
Sur les cintres fragiles, les dentelles se figent, et les mantilles flouées du deuil de leurs futiles années s'enfuient en froufroutant vers le flou du futur.
Les ors, chimères chronométriques, ternissent aux oxydes coriaces des heures sans attente.
Les effluves Lalique des flacons fleurissants, se décapitent et s'aquarellisent dans les relents des quotidiens délavées aux fonds des flaques funèbres stagnant dans les éviers.
Les tissus s'encroûtent. Les cachemires se trouent, les velours s'assèchent, les satins se durcissent, les moires se meurent sans teint, sous le soleil noir et cru d'un néant jamais visité, craquelé cruellement.
L'argent sans valeur, inefficace, inutile, ne rassure plus. Sa froideur vénale tue. Les femmes oubliées y enfoncent violemment leurs ongles violacés y cherchant une vaine maîtrise.
En l'honneur de leur sexe, leurs larmes se tarissent, ravalées sous la carapace taraudée de leur rébellion tenace.
 
Le samedi après midi, dans les galeries marchandes, il n'y a plus de peau.
Il n'y a plus de pas.
Juste des milliers de peaux.
Juste des milliers de pas.
Pauvres.
 
Copyright © Arthémisia
Illustration :Grande Nero Cretto G8 (extrait) - Alberto BURRY
(photographie personnelle - Copyright © Arthémisia)    
 

Voir les commentaires

197 - Le Champignon sourd...

Publié le par Arthémisia

 

 

 

Eh oui, j’ai mis mon chapeau noir !
Eh oui, j’ai reculé le fauteuil de ta voiture au maximum !
Eh oui, j’écoute la musique à fond !
 
 
Signé :
 
Le champignon sourd à grandes pattes.
 
PS : et tant pis pour ceux que ça emm…
Illustration : La Femme au chapeau noir - Félix VALLOTON

Voir les commentaires

196 - Paul (et pas Paupol...désolée! J'y reviendrai surement...)

Publié le par Arthémisia

 

Ma dernière lecture …Paul ELUARD Capitale de la douleur suivie de L’Amour la poésie.
 
Il le dit lui même : « J’ai la beauté facile, et c’est heureux. »
Les mots appartiennent à Paul ELUARD avec agilité, aisance, dépouillement. Il élève l’homme au-dessus de la simple vie dans une coup de plume  léger et ceci notamment quand il parle d’amour.
 
Juste un extrait :
Une ombre…
Toute l’infortune du monde
Et mon amour dessus
Comme une bête nue.
 
Gala (celle de Dali eh oui…) et Nuch furent les muses d’un observateur passionné à l’écriture pure qui se donne dans toute sa nudité, sans effort.
Une fraîcheur éloignée des excès d'un certain surréalisme parfois un peu "lourd" dans sa charge verbale (les pros me donneront leur avis…)
 
Copyright © Arthémisia - novembre 2006
 
 
Illustration : portrait de Paul ELUARD par Pablo PICASSO

Voir les commentaires

195 - Belle prétention

Publié le par Arthémisia

 

désolée de ne pas arriver à vous publier la photo en XXL!!!

Voir les commentaires

194 - En Vrac

Publié le par Arthémisia

J’aime :
Les huîtres, le café noir, sans sucre et très serré, la mer, la chaleur, les mains, le bois, la dentelle, la couleur orange, dormir, lire, peindre, écrire, le Martini-Gin, les musées, l’Italie, Marseille, Paris, les escarpins, la vérité, mon Père, les hommes en costume, Tom Waits, John Coltrane, apprendre, comprendre, caresser, prendre des bains, les sushis, Francis BACON, ZWEIG, Thomas MANN.
 
 
Je déteste :
ø
La maniaquerie, la physique, la technique, la mécanique,  le boudin noir, le pastis,  le violet, le style Louis XV, les chaussures à bout rond, la négligence, le négligé, la vulgarité, le R and B, la télé, les ongles noirs, le vernis écaillé, l’oubli, l’orgueil, les sucreries, le cassoulet, la bêtise, RENOIR, la guimauve, la presse people.
 
Et tant pis si ce texte est très narcissique…

Voir les commentaires

193 - La Vie en rose

Publié le par Arthémisia

 

Des yeux qui font baisser les miens
Un rire qui se perd sur sa bouche
Voilà le portrait sans retouche
De l'homme auquel j'appartiens


Quand il me prend dans ses bras,
Il me parle tout bas
Je vois la vie en rose,
Il me dit des mots d'amour
Des mots de tous les jours,
Et ça me fait quelque chose
Il est entré dans mon coeur,
Une part de bonheur
Dont je connais la cause,
C'est lui pour moi,
Moi pour lui dans la vie
Il me l'a dit, l'a juré
Pour la vie.
Et dès que je l'aperçois
Alors je sens en moi
Mon coeur qui bat.

Des nuits d'amour à plus finir
Un grand bonheur qui prend sa place
Des ennuis, des chagrins s'effacent
Heureux, heureux à en mourir...

Evidemment Edith PIAF
 
Avec : Raoul DUFFY – La Vie en rose.

Voir les commentaires

192 - La Grasse matinée*

Publié le par Arthémisia



Matin macroscopique :
d’authentiques lueurs
outragent les heures
bénéfiques,
aiguillent la grasse matinée,
le réveil lipidique,
les langueurs italiques,
et tentent des percées
tac-tic.
 
Mais rester dans le brassier.
Y aimer le sommeil.
Se rassasier de nos éveils
indécents.
 
Dévorer sur nos bouches
la tendresse,
nous, encore enfants, surgissants
de la lie de la nuit,
dans la liesse.
 
Et boire l’étourdissement
présent du matin
de nos libres instincts.

 

Copyright © Arthémisia

Voir les commentaires

191 - Nouvelles définitions

Publié le par Arthémisia

En ces temps de recueillement, je vous propose quelques définitions et quelques mots-valises un peu …particuliers.
 
De Michel LEIRIS :
 
·        BOUCHE : souche à goût, chemin des mots et des baisers.
·        FORNICATION : force de nidification
 
De Germaine et Fernand LOT :
 
·       CERCLE VICIEUX : club pour partouzeur.
·       COURTISANE (contraction de courte-tisane) : tisane préparée à la façon du court-bouillon. Les courtisanes sont, par temps froid, aussi revigorantes que les vins chauds.
 
De Jacques STERNBERG :
 
·        LUXURE : acte de se déboîter les sens.
·        AFFECTION : infection sentimentale.

D’Alain FINKIELKRAUT (oui ! oui ! le philosophe !)
 
·        GORESPONDANCE : échange de nouvelles entre deux cochons.
 
De Gérard CHARBIT et Jacques SERGUINE :
 
·        ATTENDRESSE : fruit de la passion et de la patience.
·        INTIMIDITE : premières avances, premiers reculs.
·        PREMISS : jeune fille en fleur.
La plus belle étant :
·        ARCHIPELLES : chapelet de baisers.


 

Avec : DOISNEAU - Le Baiser de l'Hotel de ville  

 

Voir les commentaires

<< < 1 2 3