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766 - Brèves de Septembre 2008

Publié le par Arthémisia

Ce mois ci, je me permets une pensée toute particulière pour

 Juliette

 

"Il n'y eu rien qu'un éclair jaune près de sa cheville. Il demeura rien qu'un instant immobile. Il ne cria pas. Il tomba doucement comme tombe un arbre.
Il ne fit même pas de bruit, à cause du sable."
@ Juliette/Lise qui cite évidement St Exupéry



"Le Ciel a-t-il formé cet amas de merveilles
Pour la demeure d'un serpent ?"
@LAZARE qui cite Pierre CORNEILLE



"L'inédit, ce fruit d'un mariage fécond."
@ Iskander

 

"La mer de ta voix m'engourdit aux dérives de ta mue."
@ B.

 

"Aime moi, aime moi,
Comme on bénit sa terre,
Aime moi, aime moi
Comme on fait sa prière"

encore 
 
d'Iskander 

 

"Nous ne pouvons danser
que pour quelqu'un."
@joruri

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765 - Chair

Publié le par Arthémisia

 


 

Tout ce qui est rare est chair

 

Copyright © Arthémisia - Sept 2008

Avec : Jean de Bologne - L'Enlèvement d'une Sabine

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764 - La Faim*

Publié le par Arthémisia

 


Elle ne laissera aucun fruit à ceux qui s’endorment sans voir la raideur morne de leur pensée, à ceux que même la nuit n’éclaire pas, à  ceux que la possession sécurise comme l’aveugle sa canne, à ceux qui fond Bien parce que Beau n’a pas d’horloge et que Bon est coupable.

 

Elle prend tout, tout.

Elle mange les bouches.

Elle laisse les seins sensibles tant elle s’y perd.

Elle abandonne les ventres écumants de son bouillon d’argent et les pétales rougis, arrachés et douloureusement épars.

Elle ne permet plus aux cuisses de retrouver leur paire et déserte les parties secrètes des jungles fumant encore nocturnement.

Elle occupe et elle vide. A gros bouillons.

 

Elle se cache dans les livres, les images, les écrits, les pensées. Sous les peaux. Les petites peaux secrètes, loin du stérile, de l’hygiénique, du blanc.

 

Et Dieu sait comme elle est belle quand elle apparaît, grande, brillante, toute de rouge vêtue, fluide et chaude. Sanguine.

Et c’est bien.

C’est même très bien quand on la rencontre. Oh, ce que c’est bien ! Bien, bien, bien !

On la croque à pleine dent. On s’embarbouille. On s’en salit.

Serrés, serrés, collés par nos fluides mais libres.

 

Alors nos pensées sont plurielles, nos nuits lumineuses, nos yeux gigantesquement ouverts sur l’autre qui n’est qu’à lui.

On fait du Beau sans montre. On donne du Bon innocemment.

On mange à sa faim.

 

  Copyright © Arthémisia – Sept 2008

Avec : Daniel SPOERRI –  Tableau-piège: Restaurent de la City-Galerie

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763 - Domaine des dames

Publié le par Arthémisia

Avec : Mont de Vénus - Copyright © Arthémisia - Sept 2008

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762 - Lung Ta

Publié le par Arthémisia

Je ne suis pas chaîne du tout. Mais que ne ferai je pas pour toi Lung  Ta qui m'a décerné une super récompense. Il n'est pas beau ce petit cœur ?

 

Alors à mon tour de remettre ce cœur à 7 blogs que j'aime (pas facile Lung Ta, nous avons des amis communs... et j'ai déjà sollicité des amis dans mon billet du 12/09)  et avec les propriétaires desquels je me sens en osmose pour diverses raisons :

- FAZOU

- IO

- PHILIPP

- MICHEL GONNET

- MAXIME
- B.
- GILDAS

A leurs illustres et adorables possesseurs de poursuivre la démarche s'ils en ressentent l'envie  et de remettre à leur tour cette récompense à 7 amis en les désignant par leur lien sur leur blog.

Merci à eux d'être là, quand ça va et aussi quand ça ne va pas, ici ou ailleurs.

Et merci à tous ceux que je n'ai pas appelés mais qui comptent aussi pour moi, ceux dont je sais d’office qu’ils ne poursuivront pas le truc et ceux qui n’ont pas de blogs.

J’ai simplement grande envie de tous vous embrasser.

Arthi

 

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761 - Naissance d'une île

Publié le par Arthémisia


Pour répondre à la quête d'Île de Juliette sur Papier Libre.

 

Elle était endormie sous un océan plat,

Sans écume, sans vague, sans rêve, sans au-delà.

Un clapot noir et lourd peuplait son jour sans ciel

Plombé en sa surface d'une grasse couche de fiel.

Ligotée à son fond, elle renonçait passive,

Aux parfums des chaleurs, aux couleurs qui s'avivent.

Elle tremblait trop souvent et  perdait ses oranges

Dans le jus triste et gris des jours qu'on essange.

 

Un vent soudain naquit, venant de l'au-delà

Celui que nul ne sait, que personne ne voit.

En un franc tourbillon la mer il transperça

Et aspira du fond l'île rouge qu'il aima.

Elle s'en trouva grandie, gonflée, pleine d'assurance

Qu'apportent les images et les rêves de l'enfance.

Elle naquit aux humus, aux forêts, aux rivières,

Aux fruits rouges des urgences, au lait blanc de la terre.

Dorée par le soleil elle s'offrit au marin,

Au pêcheur de perles, au nageur, à la main.

 

Sur la carte du tendre, l'île tient désormais place :

Il y vient s'échouer comme dans un palace

Et le vent souffle encore gonflant leur chevelure

Des mots doux des amants, des doux mots qu'on murmure.

 

Copyright © Arthémisia - Sept 2008 

Avec : Jean -Antoine WATTEAU - L'Embarquement pour Cythère. (extrait)

 

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760 - Le Monde des (petits) mots*

Publié le par Arthémisia


 

Je me regarde au travers de tes mots, nus, déshabillés, de tes mots fermes comme la poignée de main, la pensée, le sexe al dente, de tes mots carrés noirs pimentés, apéritifs, chocolat.

Je retrouve ma vue. Mon œil s'agrandit, respire extra-muros. Mon chant fait du hors-champ. Je gambade en verdure, lapine de la fable.

Barbelés. Barbelés. Je vous ai enjambés ! Et sans me blesser !

L'herbe devient caresse. Je flotte, sur la lèvre du vent, sur la lèvre du temps.

J'écume.

En ta maison.

Copyright © Arthémisia - Sept 2008

Avec : Nobuyoshi ARAKI - Fleur

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759 - La Porte*

Publié le par Arthémisia

 

Je connais un jardin, une mousseuse lande,

Où poussent  des duvets dont ma main est friande.

Je l'y laisse jouer, doucement encanailler

Ses lichens jaspés, ses fourrures nouvelles nées.

La dent y viendrait bien sous couvert de tendresse,

Goûter le tendre lin, le métis de tes fesses.

Un ongle parfois s'affole et trace en ses buissons

Une route nouvelle menant à la maison.

Me guide une étoile d'or, bergère de soleil,

Vers la porte moussue d'un palais aux merveilles.

Vos voluptés, mon Cher, se nichent ici parfois.

Laissez moi, mon Amour, y faire naître l'émoi !

Laissez, mon Amour, juste y glisser... un doigt.

 

Copyright © Arthémisia - Sept 2008

Avec : Robert MAPPELTHORPE - Ismaël IVO

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758 - La Baigneuse

Publié le par Arthémisia


 

"Dans les Métamorphoses, le poète latin Ovide raconte l'histoire de Narcisse, ce jeune homme fasciné par la contemplation de son reflet dans l'eau. Considérant la peinture comme une imitation du réel, les penseurs de la Renaissance, et en particulier ALBERTI (dans son De Pictura - 1435), affirment que Narcisse est l'inventeur de la peinture en général et trouvent dans l'autoportrait la source même de la peinture."

(Bénédicte Magne- l'Esquisse n°25)

Merci M. pour cette délicieuse après midi dans ton jacuzzii!

Avec : Autoportrait (loupé !) au jacuzzi - Copyright © Arthémisia - Sept 2008

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757 - LUX

Publié le par Arthémisia

 

 

Aimer dans l'habitude, dans les habitudes, c'est comme un tableau de RENOIR, béat, dégoulinant, rose, insipide, mièvre, d'un bonheur de guimauve qui, de toute façon,  ne saurait durer - gardons lucidité, je vous en prie - de ce bonheur tellement niais des couvercles de boîte de chocolat so cheap, et, contrairement à ce que beaucoup pensent, éteint avant qu'on éteigne la lumière.

Copyright © Arthémisia - Sept 2008

 

 

Avec : Pierre- Auguste RENOIR - Deux filles au piano
et
 Francis BACON - Homme éteignant la lumière

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