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1199 - En Haut de l’escalier

Publié le par Arthémisia

 

IMGP4820.JPG

 

 

Dans l’air blanc de la ville, elle a marché.

Autour d’elle se dressaient des cages aux barreaux ouvragés, des numéros mélangés. Elle cherchait.

Certaines bouches entrebâillées et sombres s’ouvraient sur des escaliers, ventres rouges à monter.

 

Elle a gravi dans la poussière et la peinture neuve et acre : on refait.

Un fantôme emplâtré l’a croisée. Il dévalait dans le noir. Eclair.(…) Fugitive beauté*

Pas d’électricité.

 

Elle a tâté les murs, quatre étages. Pas d’ascenseur. Juste une chaleur de plus en plus forte et des marches inégales.

A tomber.

 

Là –haut, elle s’est arrêtée. Son  cœur se rappelait.

Respirer ! Respirer !....

Trembler et respirer.

Et frapper.

 

 


 * Charles Baudelaire

 


Copyright © Arthémisia – juin 10


 

Avec : Les Barreaux de l’escalier de l’Hôtel des Arts – Toulon

Copyright © Arthémisia – avril 10

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1198 - Tu es un petit garçon....

Publié le par Arthémisia

 

http://images.worldgallery.co.uk/i/prints/rw/lg/2/5/Anne-Wardrope-Brigman-The-Wondrous-Globe--1913-250157.jpg

 


« Tu es un petit garçon qui désire la lune afin d’y boire comme à une coupe d’or. C’est pourquoi, selon toute probabilité, tu seras un grand homme, à condition que tu restes un enfant. Tous les grands de ce monde ont été de petits garçons qui désiraient la lune (….) »

 

 

John STEINBECK  - La Coupe d’or.

 

Avec : The Wondrous Globe, Anne WARDROPE BRIGMAN – 1913

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1197 - Souvent

Publié le par Arthémisia

 

 http://artyparade.com/media/upload/rodin_l_homme_qui_marche.jpg

 

 

 

Les nuages nous ont vus emmitouflés de laine,

Installer en nous l’artifice du cocon,

Serrer fort nos doudous, oreillers de naufrages,

Essayer hic et nunc de croire en la vie tiède,

Derrière des barrages,  des digues de protection

Qu’une simple équinoxe balaie de son vent

En nous mettant à nu telle la plage vierge.

 

Et malgré tout cela, malgré les cris de retour,

Forts des premiers rayons de nos mémoires cendreuses,

Y séchant cependant nos non-dits, nos non faits,

Nos vacuités inertes et nos juste rêvés,

Nous avancerons encore en plein cœur des absences.

 

Les manques sont nos chemins, nos quêtes insondables.

Le comblement aspire,

Et l’homme pose encore un pas devant un autre

En s’étonnant lui-même de le faire

Souvent.

 

Copyright © Arthémisia – mai 2010

 

 En réponse à Bifane.

 

Avec : Auguste RODIN - L'homme qui marche,

Plâtre, avant 1899 – Musée Rodin - © musée Rodin – Photo RZEPKA

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