492 - Quand même
Derrière la pensée
optative
Des matins devenus rengaine
Se cache la terreur de l’impossible
Résignation.
Le jour allume ses cierges dans mes yeux baissés
Et dans mes trèfles à quatre feuilles
Ma supplique éreintée, parfaitement connaît
La mortelle continuation.
Croisant toujours les doigts
J’entends pourtant dans le néant
Couler l’eau masculine qui réclame sa fleur.
Y répond mon sahel ignoré,
La faille solitaire quêtant la pierre idolâtrée,
La berge blonde, bronzée.
Et l’espace grandit encore avec les heures
Amassant la suite ininterrompue
De nos présences oubliées,
De ton cri comblé de vide,
De cette guerrière que je ne suis pas,
Nous retenant l’un et l’autre au-delà des désirs
Dans l’impalpable horreur
Du temps.
Au spectacle cru de mon sommeil latent,
Je t’attends dans ma nuit
En priant.
Quand même.
Copyright © Arthémisia - octobre 2007
Avec : Extrait d'une oeuvre de Pierre SOULAGES - Photo Copyright © Arthémisia
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