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525 - La Plage

Publié le par Arthémisia

 
 
 
Je suis la demeure des murmures de ta pudeur.
Dépose ici sans crainte ton sensible.
Je le guette : il est mon enchantement.
 
Ton épaule en retour m’accueille.
Ma fragilité t’écrase.
Relève toi. En moi, tu danses bien.
 
De nous savoir, marchons, côte à côte, alcyoniens, sur cette plage où vont mourir les je t‘aime jamais dits.
 
 
Copyright © Arthémisia - novembre 2007
 
Avec : Copyright © Arthémisia - février 2006
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G
Le communisme poétique, terrien, de Guillevic me touche, je suis en phase avec lui.<br /> ses textes courts,sobres, attachés à la terre sont un hymne épicurien qui me plait énormément.
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A
Je vais l'acheter ses textes. Je suis bcp tentée de le découvrir.
J
La poésie est politique. En cela sans doute qu'elle est d'abord foncièrement la voix d'un individu qui vit sa pleine originalité, sans la soumettre à la loi du nombre d'une collectivité, qui sensément essaie d'aller au bout de l'énigme de son être.Les poètes "du parti" vieillissent mal je trouve, mais ceux qui partent du coeur offrent une clarté nourricielle.Comme poète, il m'a rectifié plus d'une fois; c'est tellement radieux !Ah, les poètes !!! Si on mesurait tout ce qu'on leur doit..."Le matin on peut croireque le soleil prêche son utopie" Guillevic .  :)))C'est pas épatant ça ?
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A
Entièrement d'accord avec toi d'autant que dans le sens antique du mot, la poésie est avant tout un art de l'expression , un faire particulier du dire.<br /> L'enracinement dans tel ou tel substrat nourriciel me parait effectivement important. J'ai moi aussi l'impression que la poésie plantée dans la chair, dans le coeur, dans l'affect, et même le charnel garde une fraîcheur alors que celle qui pousse sur l'idée -notamment politique- se sclérose plus vite. Peut-être que cela est dû tout simplement au fait que les valeurs attachées au coeur restent universelles et intemporelles alors que les idées politiques sont beaucoup plus soumises au fluctuation de l'Histoire?<br />
G
Salut <br /> Les je t'aime ne meurt jamais ....<br /> Bisous Gérard
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A
L'Amour prend cependant des risques à être dit mais je ne suis pas absolument persuadé qu'il doive l'être. <br /> Il en est des silencieux si fort...<br /> bises<br /> Arthi
A
La politique et la poésie peuvent faire bon ménage,non? (cf. les surréalistes par exemple...) Il faudrait que je le connaisse plus pour apprécier si ces choix politiques se perçoivent dans ses écrits. <br />  Le peu que j'ai découvert de lui grace à toi et en lisant des bricoles sur le net n'a pas la lourdeur de l'enclume, c'est sûr, mais plutôt la puissance du marteau!<br />  Encore merci pour cette découverte
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J
Il me semble que ce Guillevic (quel talent, c'est incroyable ! ) a été communiste la majeure partie de sa vie... ???C'est marrant, on dirait que ça ne colle pas...Par contre, qu'est-ce que ça décolle... ;)
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O
alcuoniens, légers  comme les vents frais du soirbises
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A
L'atmosphère est au calme et au partage silencieux, oui.<br /> Bises<br /> A.
J
Décors et âmes...Le sable n'est pas l'ami des amants, ni le sel.j'aime les couches de fleurs, vibratiles au crépuscule,la mousse qui entoure les cascades d'une ouate spongieuse...et non pas la mer, mais les lits à ... rouleaux. ;)(Ceci est poétique, je ne parle pas de moi)
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A
sourires!<br /> Arthi (aquatique mais qui aime les fleurs aussi!)
G
Il est rare Que tu sois en train de te demanderCe qu'est la paroiPuisque de toute façonIl faut la longerMais quand même! *Pourvu que se dessine, Que s'annonce un courant,Que ce ne soit pas làA stagner, à tourner en rond,A bouger sans allerVers du nouveau.Quand je sens les paroisBousculées, basculées,Quand je sens l'ouverture,La probable embouchure,Ce que mon coeur alorsPeut contenir de joie !
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A
Je vais faire des recherche sur ce Guillevic...tu m'intrigues, (.)<br /> Merci pour ces mots qui me touchent profondement.
J
<br /> « Lorsque nous tremblions L'un contre l'autre dans le bois Au bord du ruisseau, Lorsque nos corps Devenaient à nous, Lorsque chacun de nous S'appartenait dans l'autre Et qu'ensemble nous avancions, C'était alors aussi La teneur du printemps Qui passait dans nos corps Et qui se connaissait »<br /> Guillevic, « Élégie » (extrait)
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A
Merci joruri, c'est magnifique....
G
Cette balade alcyonienne me rend tout mouette...
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A
ton autre surnom c'est Jonathan?!!!!<br /> Bises ma fleur bleue.
M
Tu sais écrire des mots que je murmure au fond de mon coeur sans savoir les mettre en forme...merci!!
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A
Cela me vient naturellement.Mes pensées aiment se laisser guider...et mes mots s'y accrochent dans le plaisir du dire. Relis la phrase de Rilke en en-tête, tu sauras dans quel état d'esprit  je suis quand j'écris (et quand je peins...)<br />  
E
Pas de commentaire.Sourire.
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A
Je crois avoir tout dit.<br /> Sourire.