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130 - Petite pause

Publié le par Arthémisia

Venez prendre un temps de pause avec Sylvain.

http://tempsdepause.canalblog.com/

Où quand la photographie fait attention...

 

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129 - De l'utilité et de la Beauté...

Publié le par Arthémisia



Voici une des raisons pour lesquelles je me sens souvent en décalage...:

Utilité : quel est ce mot, et à quoi s'applique-t-il ?  Il y a deux sortes d'utilité, et le sens de ce vocable n'est jamais que relatif. Ce qui est utile pour l'un ne l'est pas pour l'autre. Vous êtes savetier, je suis poète. - Il est utile pour moi que mon premier vers rime avec mon second. - Un dictionnaire de rimes m'est d'une grande utilité ; vous n'en avez que faire pour carreler une vieille paire de bottes, et il est juste de dire qu'un tranchet ne me servirait pas à grand-chose pour faire une ode. - Après cela, vous objecterez qu'un savetier est bien au-dessus d'un poète, et que l'on se passe mieux de l'un que de l'autre. Sans prétendre rabaisser l'illustre profession de savetier, que j'honore à l'égal de la profession de monarque constitutionnel, j'avouerai humblement que j'aimerais mieux avoir mon soulier décousu que mon vers mal rimé, et que je me passerais plus volontiers de bottes que de poèmes. Ne sortant presque jamais et marchant plus habilement par la tête que par les pieds, j'use moins de chaussures qu'un républicain vertueux qui ne fait que courir d'un ministère à l'autre pour se faire jeter quelque place.
  Je sais qu'il y en a qui préfèrent les moulins aux églises, et le pain du corps à celui de l'âme. A ceux-là, je n'ai rien à leur dire. Ils méritent d'être économistes dans ce monde, et aussi dans l'autre.
   Y a-t-il quelque chose d'absolument utile sur cette terre et dans cette vie où nous sommes ? D'abord, il est très peu utile que nous soyons sur terre et que nous vivions. Je défie le plus savant de la bande de dire à quoi nous servons, si ce n'est à ne pas nous abonner au Constitutionnel ni à aucune espèce de journal quelconque.
   Ensuite, l'utilité de notre existence admise a priori, quelles sont les choses réellement utiles pour la soutenir ? De la soupe et un morceau de viande deux fois par jour, c'est tout ce qu'il faut pour se remplir le ventre, dans la stricte acception du mot. L'homme, à qui un cercueil de deux pieds de large sur six de long suffit et au-delà après sa mort, n'a pas besoin dans sa vie de beaucoup plus de place. Un cube creux de sept à huit pieds dans tous les sens, avec un trou pour respirer, une seule alvéole de la ruche, il n'en faut pas plus pour le loger et empêcher qu'il ne lui pleuve sur le dos. Une couverture, roulée convenablement autour du corps, le défendra aussi bien et mieux contre le froid que le frac de Staub le plus élégant et le mieux coupé.
   Avec cela, il pourra subsister à la lettre. On dit bien qu'on peut vivre avec 25 sous par jour ; mais s'empêcher de mourir, ce n'est pas vivre ; et je ne vois pas en quoi une ville organisée utilitairement serait plus agréable à habiter que le Père-Lachaise.
  Rien de ce qui est beau n'est indispensable à la vie. - On supprimerait les fleurs, le monde n'en souffrirait pas matériellement ; qui voudrait cependant qu'il n'y eût plus de fleurs ? Je renoncerais plutôt aux pommes de terre qu'aux roses, et je crois qu'il n'y a qu'un utilitaire au monde capable d'arracher une plate-bande de tulipes pour y planter des choux.
  A quoi sert la beauté des femmes ? Pourvu qu'une femme soit médicalement bien conformée, en état de faire des enfants, elle sera toujours assez bonne pour des économistes.
   A quoi bon la musique ? à quoi bon la peinture ? Qui aurait la folie de préférer Mozart à M. Carrel, et Michel-Ange à l'inventeur de la moutarde blanche ? Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants, comme sa pauvre et infirme nature. - L'endroit le plus utile d'une maison, ce sont les latrines. Moi, n'en déplaise à ces messieurs, je suis de ceux pour qui le superflu est le nécessaire, - et j'aime mieux les choses et les gens en raison inverse des services qu'ils me rendent. Je préfère à certain vase qui me sert un vase chinois, semé de dragons et de mandarins, qui ne me sert pas du tout, et celui de mes talents que j'estime le plus est de ne pas deviner les logogriphes et les charades.

Théophile Gautier

Avec : Les jeunes mariés - Lucian FREUD

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128 - Saphisme...

Publié le par Arthémisia

Une négresse...
 
Une négresse par le démon secouée
Veut goûter une enfant triste de fruits nouveaux
Et criminels aussi sous leur robe trouée
Cette goinfre s'apprête à de rusés travaux: 
 
À son ventre compare heureuse deux tétines
Et, si haut que la main ne le saura saisir,
Elle darde le choc obscur de ses bottines
Ainsi que quelque langue inhabile au plaisir 
 
Contre la nudité peureuse de gazelle
Qui tremble, sur le dos tel un fol éléphant
Renversée elle attend et s'admire avec zèle,
En riant de ses dents naïves à l'enfant;
 
Et, dans ses jambes où la victime se couche,
Levant une peau noire ouverte sous le crin,
Avance le palais de cette étrange bouche
Pâle et rose comme un coquillage marin.

Stéphane MALLARME

illustration : portrait de Sappho

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127 - Autoportrait du jour...

Publié le par Arthémisia

Nombreux sont ceux qui veulent savoir à quoi je ressemble,

 eh bien voilà mon autoportrait

...Tout frais de ce matin...

 

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126 - Atermoie-ment

Publié le par Arthémisia


J'aimerais bien me consoler moi-même
Me prendre doucement dans les bras
Me dire: Tu sais pour tout le monde c'est pareil
Tout le monde attend le monde chez soi.
 
Alors je me serre contre moi.
Je me prends à pleine moie,
Je me noie.
Le long de mes pattes d’oie
Glissent mes doigts.
Et je prie : où est ma foi ?
Ma foi, hors la loi.
Ma loi, c’est moi,
Moi, moi, moi…
 
C’était un conte, un compte de ma Mère l’Oie
Un conte à soi,
Un quant-à-soi.
Je marche à contre emploi 
En complet désarroi.
J’ai froid,
Froid, froid, froid…
 
Première  strophe de Christophe MIOSSEC.
Merci à Jean Christophe de m’avoir fait connaître cette chanson.
Illustration : photo personnelle d’une pendule murale de La Villa de Noailles – Hyères.

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125 - Lung Ta

Publié le par Arthémisia

Rendez vous chez Lung Ta.

Des questions.

Des réponses aussi peut-être?

En tous cas, une réflexion.

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124 - VOLVER

Publié le par Arthémisia


Si vous ne l'avez pas encore vu, ne le ratez pas...

Un regard tellement plein d'amour sur les femmes, sur la femme...
J'ai pleuré...

 

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123 - Le Désert avance

Publié le par Arthémisia

 

Pourquoi ça ne va pas ce matin ?
Pourquoi je n’ai personne à qui en parler, personne à qui parler ?
Pourquoi j’ai l’impression d’être la seule à vivre ce genre de problème ?
Pourquoi plus rien ne sort de ma bouche?
Pourquoi je n’ai plus envie de me battre ?
Pourquoi je n’arrive même plus à pleurer ?
Le désert avance.
 
Quand le désert avance
C'est la vie qui s'en va
La faute à pas de chance
Ou dieu qui nous foudroie…
…Dis-leur que la nuit tombe
Sur cette affreuse urgence
Et que c'est sur nos tombes
Que le désert avance...
France GALL

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122 - Some dance to remember. Some dance to forget...

Publié le par Arthémisia

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121 - "Là où il y a une femme, il a de la magie." Ntozake SHANGE

Publié le par Arthémisia

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