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1196 - Brèves de fin mai 2010

Publié le par Arthémisia

 

 

Quelques fleurs....

 

 

"Tes sphères semblaient ramager"
@
Thomas


 

 

" La beauté est fleur qu'un jour seulement,

la maternité, c'est toute la vie, vanité ou chagrin."
@ Egide en commentaire d'un article de Belles Plumes 

 



"Nous résoudre par nous mêmes."
@
 Bleu Virus




"Mettre le grappin sur notre destin"
@
Abassourdine 


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1195- MER(D)E

Publié le par Arthémisia

 

http://www.egodesign.ca/_files/articles/blocks/6599_ron_mueck_mother_child_mere_et_enfant_2001_2003.jpg

 



 

Entre MERE et MERDE, une seule lettre : la souillure est si facile…

 

 

Copyright © Arthémisia – mai 10

 

Avec : Ron MUEK – Mère et enfant – 2001/2003

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1194 - Le Volcan*

Publié le par Arthémisia

 

La-Fente-de-cuivre.jpg

 

 

Sous le hamac de sa robe couleur de scarabée, il plonge ses yeux de Basilic et souffle son désir dans son volcan….

 

Copyright © Arthémisia – mai 10

 

 

Merci Ut qui m’a fait écrire ça sous la contrainte !!!!

Merci O. qui m’a offert cette ...faille!

 

 

Avec : La Faille d'or - Copyright © Juliette BEAUDROIT

 

 

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1193 - 1, demain.

Publié le par Arthémisia

 

http://www.josephklevenefineartltd.com/NewSite/JasperJohnsNumber1.jpg



Vivre …un individualisme qui ne dit pas moi d’abord, mais moi aussi.

 

Copyright © Arthémisia – mai 10

 

 

Avec : Jasper JOHNS – Number one - 1975

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1192 - A Saint Tropez

Publié le par Arthémisia

 

Senequier-2.JPG

 

 

 

La foule désoeuvrée couvre le quai. Des groupes se forment, l’un devant un glacier, l’autre devant la vitrine d’un marchand de chemises en lin. Ici il faut manger des glaces et porter une chemise en lin.


Sur un bateau au pavillon inconnu, on embarque des bagages griffés.


Des jeunes femmes couvertes de bijoux traînent derrière elles des vieux messieurs sans cheveux qui soupirent. Ce soir ils repartiront dans leur voiture rouge.


L’habituée d’un autre âge, feuillette son Figaro en sirotant son Martini.


Le gros chien poilu plonge bruyamment son museau dans le seau que le serveur lui apporte.


La gitane verte vous lance son sourire agressif. Elle vous attend à l’ Hôtel-Hôtel.


Le café est cher et mauvais.


A Saint Tropez.

 

Copyright © Arthémisia – mai 2010

 

Avec :

En lien : La Gitane – Henri MATISSE - 1905

et

Hôtel-Hôtel – Auguste CHABAUD - 1907

Musée de l’Annonciade

et

Chez SENEQUIER – photo © Arthémisia – mai 2010

 

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1191 - Lettre au peut-être meilleur ami

Publié le par Arthémisia

 

http://www.amorosart.com/image-work-seligmann_collet_jean_paul_flaques-3620-450-450.jpg

 

 

 

 

F,

 

Il pleuvait beaucoup dans ma vie.

Tu as pris ma main et m’as fait sauter à pieds joints dans les flaques.

Nous étions trempés. J’ai ri.

 

Je ne t’ai jamais revu.

Et pourtant, je crois bien que tu es mon meilleur ami. Tu ne le sais pas.


Aujourd’hui, chaque fois que je mange des framboises, j’ai quinze ans. Grâce à toi.

 

Merci, rien que pour ça.

M.

 

Copyright © Arthémisia – mai 2010

 

Avec : Kurt SELIGMANN – Les Flaques - Eau forte - 1937

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1190 - La Nouvelle robe

Publié le par Arthémisia

 

STERBAK-Jana---Vanitas.JPG



 

Elle avait l’air d’aller plutôt bien.

Il y avait eu des signes qui ne pouvaient tromper, de l’argent un peu plus, des succès professionnels, des projets.

Et puis elle avait décidé. Enfin décidé ! La balance penchait trop et toujours du même côté, depuis si longtemps.

 

Il fallait juste apprendre à  tout rayer, tout jeter, tout bannir, tout enterrer. Il fallait se désintéresser, se détacher.

Et sauter.

 

Elle s’était achetée une nouvelle robe.

 

Copyright © Arthémisia – mai 2010

 

 

Avec : Jana STERBAK - Vanitas - Robe de chair pour albinos anorexique – 1987 - Viande de boeuf, sel

Photo Copyright © Arthémisia – Centre Pompidou – Juillet 2009

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1189 - ...pas un ours qui danse

Publié le par Arthémisia

 

http://img1.focus-numerique.com/focus/news/CFV39/Ours_pompon_800.jpg


« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse... »


Aimé CESAIRE  - Cahier d'un retour au pays natal

 

Avec : Museau de l’Ours blanc – François POMPON – Photo volée

 

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1188 - Ma Prochaine vie

Publié le par Arthémisia

 

http://www.picasso.fr/blog/images/bebe.jpg

 

 

 

On devrait vivre à l’envers….

Tu commences par mourir, ça élimine ce traumatisme qui nous suit toute la vie.

Après, tu te réveilles dans une maison de retraite, en allant mieux de jour en jour.

Alors, on te met dehors sous prétexte de bonne santé et tu commences à toucher ta retraite.

Ensuite, pour ton premier jour de travail, on te fait cadeau d’une montre en or et tu as un beau salaire.

Tu travailles quarante ans jusqu’à ce que tu sois suffisamment jeune pour profiter de la fin de ta vie active.

Tu vas de fête en fête, tu bois, tu vis plein d’histoires d’amour ! Tu n’as pas de problèmes graves ;

Tu te prépares à faire des études universitaires.

Puis c’est le collège, tu t’éclates avec tes copains, sans aucune obligation, jusqu’à devenir bébé.

Les neufs derniers mois tu les passes en flottant tranquille, avec chauffage central, room service, etc…

Et au final, tu quittes ce monde dans un orgasme !

 

Woody ALLEN

 

Avec : Pablo PICASSO  - Bébés, 1947

(encre et collage sur papier) - Coll. privée

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1187 - Les Coins sans poussière

Publié le par Arthémisia

 

http://ww3.ac-poitiers.fr/arts_p/bodegon/ARCHIVES/angle/morel3.jpg

 

 

Il fait fond dans le pot d’or. Ca colle. Ca brille très fort mais ça colle.

Ce n’est qu’une histoire un peu triste. Et poussiéreuse. Il y a toujours de la poussière dans les coins, quoi qu’on y fasse.

Le chemin est parsemé d’images, de vieilles images rancies auxquelles on ne peut plus s’attacher. D’ailleurs elles tombent toutes seules du mur en faisant un bruit que personne n’entend. Sauf elle.

 

Devant  la tragédie du paysage, de son paysage, elle est  devant le temps. Il lui faut avancer. Il lui faut s’arracher à l’enracinement dans la terre d’ombre. Marcher. Marcher. Sur les images.

 

Alors que la soupape chuchote et tournicote, avant que tout pète, qu’elle prenne vraiment le pot au feu dans la figure, elle lui faut limoger la porcelaine. L’argenterie ne rie plus, non plus. Le terne sonne le terme.

Il lui faut partir vers ce qui fait peur.

 

Quelqu’un qu’elle ne saurait nommer, lui a dit : « La vie est au coin de la rue. »

Ce n’est qu’une expression frappée au coin du bon sens.

Dans ces coins là pourtant elle a la vague sensation qu’il n’y a pas de poussière.

 

Alors elle a décidé qu’elle n’emmènerait pas de balai.

 


Avec : Œuvre de François MORELLET – Exposition A Angles vifs – CAPC – Bordeaux – Eté 2004

 

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