Il y a cette lumière, qui se reflète dans le noir infini.
Les images succèdent aux images, sur les murs de la cage qui soudain n’a plus de
barreaux :
- Une Vierge renaissante ;
- Deux pays (sages) de Van Loo ;
- Un Saint Trop’ de trop. Non, de Camoin…
L’insecte mince agite l’espace de ses membres prolongés pour mieux frapper les lames qui
vibrionnent.
Son ami, pousse ses phalanges d’os sur ses cordes. Je sais que Schiele
s’agite.
Non loin de là, un boa s’enroule autour du dos raidi d’un violoncelliste : dans l’escalier
brisé, les humains amoncellent leur curiosité.
Longtemps après, là-haut, l’homme en noir demeure assis sur le paquet blond devant les
instruments endormis.
Derrière lui s’allume le métal bleu de Judd.
Silence must be durablement.
© Arthémisia – 05/2011
Texte écrit comme suite une belle soirée passée au Musée d’Art de Toulon dans le cadre de la Nuit
des Musées pour écouter (entre autre) l’ENSEMBLE 2 CDM / POLYCHRONIES :
Florent FABRE, percussion
Sylvain CINQUINI, guitare
Manuel CARTIGNY, violoncelle
Franck PANTIN, clavier
- 5 impromptus pour guitare de Richard Rodney Benett
- Bunraku pour violoncelle de Toshiro Mayuzumi
- Boa pour violoncelle de Jean-Michel Bossini
- Silence must be pour chef d'orchestre solo
de Thierry de Mey
- Chorale pour clavecin échantillonné, vibraphone et guitare amplifiés de Nuccio d'Angelo
Avec : Sans titre - Donald JUDD
(malheureusement pas la pièce du Musée de Toulon qu'on ne peut prendre en photo)