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1442 - Brèves de fin mai 2011

Publié le par Arthémisia

Comment vivre

"...On ne peut vivre que le présent..."

@ tiré de la chanson "Hiro" de Soprano proposée sur son blog par Jean - Marc

"Je me demande souvent comment vivent ceux qui aiment écrire. Pour moi c’est dans la solitude et le retrait. En alimentant mon texte de tout ce que m’offre l’existence. De l’observation, à la transgression. De la critique à l’admiration. De la vérité au mensonge...."
@ Pénélope TIMISTE

...et le plus drôle pour la fin :

"Je ne suis pas client de mes propres choses..."
@ Ren

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1441 - Prends garde à la douceur du jour... (autrement dit ...Le Caprice?)

Publié le par Arthémisia

 

http://graphics8.nytimes.com/images/2008/09/19/arts/19MORA.LARGE3.jpg

 

"Mrs. Dalloway said she would buy the flowers herself." *

 

Incipit de Mrs Dalloway de Virginia WOOLF et du film The Hours de Stephen DALDRY

 

* Madame Dalloway dit qu’elle acheterait les fleurs elle-même.

 

Avec : Giorgio MORANDI – Nature morte – Aquarelle sur papier 

Museo  di Arte Moderna e Contemporanea di Trento e Rovereto

 

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1440 - Hommage à Marcel *

Publié le par Arthémisia

 

11-05-25-le-grand-blanc----pastel-gras.JPG

 

 

J’ai dessiné ton sexe rose

Entouré de sanglants couperets

Le sang montait sur le ciel tendre

L’anguleuse corrida jaillissait.

Il fallut alors reculer

Pour comprendre la face cachée

Qui en péril mettait l’image

Par trop de rouge

Sous-exposée.


C’est alors que le blanc parut

Nacré de toute évidence,

Evidence de la mariée,

Vidance d’une rosée.

 

 

*DUCHAMP, bien sur.

 

© Arthémisia – 05/2011

 

Avec : Le grand blanc  -  © Arthémisia

Pastel gras - mai  2011

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1439 - Se Détourner

Publié le par Arthémisia

 

http://www.ac-limoges.fr/artplast/accueil/html/travaux03/brive/images/MADELAINELeslie/dedos.gif

 

 

« Se détourner c’est se dire »


© Arthémisia – 05/2011

 

Avec : Jeune fille vue de dos – John CONSTABLE (1776-1837)

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1438 - Le Nuage

Publié le par Arthémisia

 

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Il marchait. Au hasard.

Un nuage là-haut, le seul du ciel, allait dans le même sens que lui.

Le suivait-il ?

Pourtant ils n’avaient pas rendez-vous.

 

© Arthémisia – 05/2011

 

Avec : Paysage avec arbre – Ferdinand du PUYGAUDEAU

 

Merci Thomas

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1437 - Finir bien

Publié le par Arthémisia

  En réponse à Ren qui cite Marcel PROUST….

 


http://3.bp.blogspot.com/_uEXvaLEVsJ8/TS0erLQfWGI/AAAAAAAAFJI/1Zb6hTLoYCI/s1600/redon%2Ble%2Bchar%2Bdu%2Bsoleil.jpg

 


 

Ce cavalier là avait les yeux pleins. Ils repoussaient la pluie, appelaient le soleil, et même quand il s’éloigna, ils laissèrent sur la terre une couleur nouvelle, inconnue, hors de l’arc en ciel, qui donna du goût aux heures, et le courage d’aller vers soi.

Dans l’habitat du quotidien, ils offraient la force des lendemains. Des autrement.

 

Cela aurait pu être le début de l’histoire. Ce fut son dernier chapitre.

Il fallait bien finir.

Il fallait finir bien.

 

© Arthémisia – 05/2011

 

 

Avec : Le Char d’Apollon – Odilon REDON

Vers 1910

Huile et rehauts de pastel.

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1436 - Ils s’étaient dits

Publié le par Arthémisia

 

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Après avoir léché tout le sel de la mer,

Après avoir bu tous les champagnes et cassé tous les verres,

Après avoir tiré sur toutes les cordes, celles des bateaux colorés et celles des guitares,

Après avoir enfermé le souvenir incarnat dans une boucle blonde,

Chacun s’est glissé derrière  son écran muet,

Sous sa face cachée,

Sous sa peau morte.

 

La lune eut  beau gonfler encore plus ses joues de Naples et souffler très fort sur le monde endormi,

Cela n’a pas suffi à décoller les bandelettes, à déterrer l’archéologie.

Le temps du présent  orchestrait.

 

Mais ils s’étaient dits.

 

© Arthémisia – 05/2011

 

 

Avec : Au café – Félix VALLOTON

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1435 - Réconfort

Publié le par Arthémisia

 

 

http://free.bridal-shower-themes.com/img/the-high-priestess-anselm-kiefer_1.jpg

 

 

 

 

Entre les larmes

Je crois encore voir

Les pages de ta peau.

 

 

© Arthémisia – 05/11

 

Avec : The High Priestess - Anselm KIEFER - 1985-89 

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1434 - L'Insecte et le boa

Publié le par Arthémisia

 

 

http://www.christies.com/lotfinderimages/d42886/d4288643r.jpg

 

 

 

 

Il y a cette lumière, qui se reflète dans le noir infini.

Les images succèdent aux images, sur les murs de la cage qui soudain n’a plus de barreaux :

-        Une Vierge renaissante ;

-        Deux pays (sages) de Van Loo ;

-        Un Saint Trop’ de trop. Non, de Camoin…

 

L’insecte mince agite l’espace de ses membres prolongés pour mieux frapper les lames qui vibrionnent.

Son ami, pousse ses phalanges d’os sur ses cordes.  Je sais que Schiele s’agite.

Non loin de là, un boa s’enroule autour du dos raidi d’un violoncelliste : dans l’escalier brisé, les humains amoncellent leur curiosité.


Longtemps après, là-haut,  l’homme en noir demeure assis sur le paquet blond devant les instruments endormis.

Derrière lui s’allume le métal bleu de Judd.

 

Silence must be durablement.

 

 

© Arthémisia – 05/2011

 

 

Texte écrit comme suite une belle soirée passée au Musée d’Art de Toulon dans le cadre de la Nuit des Musées pour écouter (entre autre) l’ENSEMBLE 2 CDM / POLYCHRONIES :


Florent FABRE, percussion

Sylvain CINQUINI, guitare

Manuel CARTIGNY, violoncelle

Franck PANTIN, clavier


- 5 impromptus pour guitare de Richard Rodney Benett

- Bunraku pour violoncelle de Toshiro Mayuzumi

- Boa pour violoncelle de Jean-Michel Bossini

- Silence must be pour chef d'orchestre solo de Thierry de Mey

- Chorale pour clavecin échantillonné, vibraphone et guitare amplifiés de Nuccio d'Angelo

 

 

 

Avec : Sans titre - Donald JUDD

(malheureusement pas la pièce du Musée de Toulon qu'on ne peut prendre en photo)

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1433 - Avec toi

Publié le par Arthémisia

 

  La dernière gageure de Juliette sur Papier Libre...suivre ces deux pingouins.

 

http://img.over-blog.com/300x253/0/54/47/04/pingouins.jpg

 

 

 

 

 

Elle :

-        " Ouh…ça glisse.

Où m’emmènes-tu ? Je ne suis pas très rassurée. "

 

Lui :

-       " Viens ! Suis-moi. N’aie pas peur. Ne marche pas près du bord. Et tiens bien ma main. Tu n’as rien à craindre. Tu vas voir, où nous allons, c’est merveilleux. "

 

Elle :

-        "Je sais ; avec toi, c’est toujours merveilleux… "

 

© Arthémisia – mai 2011

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