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1859 - LA GARANCE INCONNUE

Publié le par Arthémisia

à Garance,

 

La lune avait peint le ventre de la femme d’une étrange couleur, une couleur qui n’existait pas encore sur terre, une couleur précieuse, marbrée, délicate et sucrée, transparente.

C’était la couleur d’un rêve éveillé, d’un espoir.

Une couleur de demain.

Au solstice de l’été, le jour nouveau fut long, aveuglant de ses mots ce qui devait être.

Alors, une à une, lentement, les portes s’ouvrirent, ménageant le regard, tempérant l’impatience.

Et nous pûmes la nommer : l’enfant offrit sa couleur.

 

Arthémisia © avril 2021

Avec : Garance des teinturiers - Planche de botanique

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1852 - QUATRE ET DEMI

Publié le par Arthémisia

 

J’observais ta silhouette découpée sur le blanc du ciel, dans le champ incertain, cet espace d’air si grand, alors que je pouvais te toucher.

Mais je ne te touchais pas.

Je gardais les mains dans mon regard.

Toi, tu gardais tes mots.

Le chat est passé entre nous.

Le temps est plein d’imagination…

Arthémisia © 10 sept 2020

Avec : Femme au chat – Kees van Dongen (Madeleine Grey) - 1928

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1834 - UN GLORIA HUMIDE

Publié le par Arthémisia

 

J’ai cru être un baiser.

Oh ! pas un baiser convenu, de cérémonie, de politesse, de pingouins, de pintades. Ceux-ci tuent.

Non, un baiser installé, chanté plein.

Un bijou matelassé, chaud, un Gloria humide.

 

J’ai dû être un baiser.

Car tu chantais toi aussi.

Là.

 

Arthémisia © mai 2018

 

Avec : Euterpe contemporaine (cf :)

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1833 -TES DEUX MAINS D'EAU

Publié le par Arthémisia

 

La maison, trop maquillée, s’était écroulée sur ses corps morts. C’est à ce moment-là, dans le printemps naissant, que la crasse s’écarta et que les murs croûteux d’âge laissèrent tomber les rétroviseurs.

Les sourires vinrent se déposer à la limite de l’air, le rosissant.

Aucun mot ne mûrit.

Seul, le mystère de tes deux mains d’eau…

 

Arthémisia © mai 2018

 

Avec : Bernard Dufour (1922-2016) – Autoportrait et nu, huile sur toile, hiver 1966/1967

La vie de  ce peintre a inspiré  La Belle Noiseuse  de Jacques Rivette.

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1832 - LE RITUEL

Publié le par Arthémisia

 

Tous les jours, écrire ton nom

Ou plus précisément chaque matin.

Ainsi figurer ta naissance, ton baptême en moi répété,

Hallucinant,

L’enracinement incessant de ta réalité ardente

Au sortir des inondations noires,

Loger au monde ton invitation graphique

Et phonétique,

à une révélation mystérieuse

Du chant des ombres libres,

Du chant des évadés.

 

Arthémisia© 18-02-20

 

Avec :  Pietro Antonio ROTARI (1707- 1762) - La Jeune fille qui écrit une lettre d’amour -  1755 – Huile sur toile 84.8 x 68.6 – Norton Simon Museum, Pasadena, USA

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1782 - Femmes et mères...

Publié le par Arthémisia

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1780 - "Strangers passing in the street By chance two separate glances meet And I am you and what I see is me..."

Publié le par Arthémisia

Echoes (Echos)

Overhead the albatross hangs motionless upon the air
Au dessus l'albatros est suspendu immobile sur l'air
And deep beneath the rolling waves
Et profondément sous les vagues ondulantes
In labyrinths of coral caves
Dans les labyrinthes des grottes de coraux
The echo of a distant tide
L'écho d'une marée lointaine
Comes willowing across the sand
Parvient s'insinuant à travers le sable
And everything is green and submarine
Et tout est vert et sous-marin

And no-one show us to the land
Et pas un ne nous a montré la terre
And no-one knows the where or whys
Et pas un ne connais le où ou les pourquoi
And something stirs and something tries
Mais quelque chose se réveille et quelque chose essaie
And starts to climb towards the light
Et commence à monter vers la lumière

Strangers passing in the street
Des étrangers passant dans la rue
By chance two separate glances meet
Par hasard deux coup d'oeil séparés se rencontrent
And I am you and what I see is me
Et je suis toi et ce que je vois est moi
And do I take you by the hand
Et dois-je te prendre par la main
And lead you through the land
Et te conduire à travers la terre
And help me understand the best I can
Et (que tu) m'aides à comprendre du mieux que je peux

And no-one call us to move on
Et pas un ne nous a appelé à changer
And no-one forces down our eyes
Et pas un n'a forcé nos yeux à atterir
And no-one speaks and no-one tries
Et pas un ne parle et pas un n'essaie
And no-one flies around the sun
Et pas un ne vole autour du soleil

Cloudless every day you fall upon my waking eyes
Sans nuage chaque jour tu tombes sur mes yeux qui s'éveillent
Inviting and inciting me to rise
M'invitant et m'incitant à m'élever
And through the window in the wall
Et à travers la fenêtre dans le mur
Come streaming in on a sunlight wings
A entrer ruisselant sur des ailes de lumière solaire
A million bright ambassadors of morning
Un million de brillants ambassadeurs du matin

And no-one sings me lullabies
Et pas un ne m'a chanté de berceuses
And no-one makes me close my eyes
Et pas un ne m'a fait fermer mes yeux
And so I throw the windows wide
Et donc je me lance dans le large par la fenêtre
And call to you across the sky
Et t'appelle à travers le ciel

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1779 - C'est une façon de penser... (pour MDD, mais pas que...)

Publié le par Arthémisia

Avec : Twelves Rules for a New Academy – Ad REINARDT - 1953

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1776 - Croire

Publié le par Arthémisia

1776 - Croire

N’emballons pas notre histoire dans du papier de soie !

C’est le soir. Nos vies s’éteignent lentement faute de pouvoir s’atteindre, faute de savoir s’étreindre.

Abordons, je t’en prie, cette unicité fabuleuse, qui nous ferait sortir de l’usure ordinaire du quotidien médiocre. Ne renonçons pas.

Abandonnons l’hier : il est temps, de quitter l’atonie, d’oublier les altérations, les souffrances et les doutes, de vivre nos images, de passer à la fête.

Il est grand temps, d’écouter et de croire.

Arthémisia © avril 2015

Avec : Le Séducteur – René MAGRITTE (1898-1967) – Lithographie d'après une huile sur toile de 1951

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1775 - Cruauté

Publié le par Arthémisia

1775 - Cruauté

La faiblesse est cruelle

@ André CAMÉLIO

Avec  : Antonio CISERI - Ecce Homo - 1871 - Huile sur toile

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