La route se défile :
Argentique homicide d’un été finissant,
Argenté tatouage, mercuriel ruban,
Roue narcotique de l’amour réticent.
L’iris desséché tombe sur le volant,
Griffé aux bruns pétales des tournesols hurlants
Recroquevillés, perdant
Leurs ors arrogants.
L’automne ne viendra pas.
On l’entend s’enfuyant.
Mais est-ce bien son pas,
ou celui de l’amant ?
L’orgueilleuse clarté tournée vers le soleil
Au sortir de nos corps lentement appareille.
Le chemin tout à coup se noircit de corneilles
Et les froids et les nuits deux à deux s’appareillent.
Avec : Quatre
tournesols coupés - Vincent Van GOGH