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1219 - Brèves de fin juin 2010

Publié le par Arthémisia

Vos notes d'espoir...


 

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"Là, j'va p'têt toucher l'pompom !!!!"
@
joruri

 

 

 

" ...profiter de tous les instants "ice cream"..."
@ Ut 

 




"Peu importe ma peur, dansons, chacun à notre manière. Il faut dire la vie."
@
 Moukmouk


 

 


"Les chèques à mon nom ne sont acceptés qu'au delà de 300 euros

(merci de joindre copie de votre carte d'idendité) " 

@ Bernard

 




Avec : Le Pouvoir des fleurs - JORURI !

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1218 - Le Lac

Publié le par Arthémisia

 

http://www.culture.gouv.fr/Wave/image/joconde/0323/m104804_0000890_p.jpg

 



Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur ?

Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez ?

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'
on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !


Alphonse de LAMARTINE

 

 

 

Avec : Louis Eugène GINAIN – Vue du Lac du Bourget et de l’Abbaye de Hautecombe -

Musée des Beaux Arts de Chambéry.

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1217 - Une Petite pièce en rose*

Publié le par Arthémisia

 

http://img1.liveinternet.ru/images/attach/b/3/16/561/16561438_leon_herbo_c3233_la_charmeuse.jpg



Les framboises célestes roulaient leur traînée juteuse et diaprée de carmin et de vermillon dans le ciel de lait.

L’écume en chantilly prenait la femme au vol, froufroutant son sucrage au mitan de son ventre.

Les joues du ciel rosissaient.

 

A coups de langue, elle lava le corps de l’homme terni par le temps.

Elle lui dit : « Crois-moi : ce qui est heureux est tout *  »

 

Il sourit.

Elle baisa ses cils qui amorçaient une pluie et enterra la mort dans la chaleur de l’oiseau.

 

 

 


* Rainer Maria RILKE

 

Copyright © Arthemisia – juin 10

 

 

 

Avec : Léon HERBO (1850-1907)  – La Charmeuse.

 

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1216 - Caviar

Publié le par Arthémisia

 

 

 

10-06-18-Aubergines.jpg




Caviarderai-je?


 

Avec : Aubergines – copyright © Arthémisia – juin 10

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1215 - Gourmandise...

Publié le par Arthémisia

 

http://www.galerie-melki.fr/sites/www.galerie-melki.fr/files/Martial-RAYSSE.jpg

 

 

Crunch ! Crunch ! Crunch !


Bleu électrique


La fille insectivore


Dévore


Chaque jour


Son cafard


Eclectique

 


 

Copyright © Arthémisia – juin10

 

Avec : Martial RAYSSE – Brigitte

 

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1214 - Les Cigales (4)

Publié le par Arthémisia

 

http://www.chine-informations.com/usb/images/upload/5a76fd3fe9f477c8774304eb1669ba34.jpg

Enfin là !
(Celles de 2009, 2008 et de 2006  sont ,   et ...)

Avec : Observer les oiseaux et attraper les cigales – Panneau chinois découvert dans le tombeau du Li Sian – Dynastie Tang (618-907) – 168x75cm

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1213 - Son Con*

Publié le par Arthémisia

 

http://www.galerie-melki.fr/sites/www.galerie-melki.fr/files/Paul-WUNDERLICH.jpg

 

 

 

Sur la chaise musicale


La femme vermisseau


Tortille de la fesse


Toute habitée


De l’heureux goût


Du bon

 


 

Copyright © Arthémisia – juin 10

 

Avec : Paul WUNDERLICH -  Le Tabouret
1967. Dessin à la plume - 51,5 x 65.cm


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1212 - JUMP !

Publié le par Arthémisia

 

 

  Ça donne la pêche!    
Il n'y a pas que moi qui en aie besoin...

 

 





(et qu'on ne me parle surtout pas de foot : je supprimerai les comm.!)

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1211 - À A.

Publié le par Arthémisia

 

En réponse à la dernière consigne de Juliette sur  Papier Libre : Un bateau dans la brume….

 

 


http://2.bp.blogspot.com/_CrjD8Ifx8dw/SYRw6a_udkI/AAAAAAAADTU/40VsQmH0T8c/s400/sugimoto.jpg




C’est,

Par moment, la mer qui s’éteint

En eaux basses et lointaines.

 

Il faut lutter plus fort

Contre le joug du temps,

Pour recouvrir de nos pas orange

La plage qui nous conduit

Au bateau dans la brume

Que tu pris un matin

En abaissant nos jours.

 

L’eau coule encore,

Dans les orbites du sable,

Créant des petites marres

Qui miroitent au soleil.

 

Je t’y vois. Tu es libre,

Prodigieusement heureux,

Prodigieusement aimant.

 

Tu crépuscules du doux

Au-dedans de mon cœur

Car j’entends les p’tites touches

De ton visage de bronze

Faire chanter la coquille

Du bateau blanc d’hier

Qui mugit dans la brume.

 

 

 

Copyright © Arthémisia – juin 10



Avec : Hiroshi SUGIMOTO – Seascape

 

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1210 - Les Oiseaux

Publié le par Arthémisia

 

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Il devait avoir une petite cinquantaine. Celle qui met des oiseaux aux coins des yeux.


Je l’ai pris longtemps pour un marin. Il en avait la peau, cette couleur un peu cuivrée et son goût de sel.


Un soir, emmaillotée de lune, je l’ai vu qui filait un écheveau de sable rose. Je suis restée toute la nuit à l’observer.


Il est parti sans rien dire. Juste un sourire.

Au matin j’avais des oiseaux au coin des yeux.

 

 

Avec : Georges BRAQUE - Les Oiseaux.- Lithographie – 1960

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