1520 - Brèves de fin septembre 2011
Des débuts ? Des parcours
" Ce qui fait que la vérité est vérité, c’est qu’elle est « première »,…elle est inatteignable. "
-o-
"Ce qui nous quitte nous agrandit."
@ B.
Des débuts ? Des parcours
" Ce qui fait que la vérité est vérité, c’est qu’elle est « première »,…elle est inatteignable. "
-o-
"Ce qui nous quitte nous agrandit."
@ B.
Les filaments blanchâtres s’agitaient sur le mur, dans la lumière du petit matin.
Ils restaient au même endroit, ne descendaient ni ne montaient, ne se déplaçaient pas non plus latéralement, mais grouillaient tel un plat de pâtes chinoises translucides, très très fines, animées de vie, serpentant sur elles-mêmes, se tenant amalgamées en un ensemble lactescent en forme de mandorle, juste ...au dessus du lit.
Elle alluma la lampe de chevet et bondit de la couette, en en faisant tomber son livre, son carnet, son stylo et son téléphone.
Les pâtes durent prendre peur en la voyant.
Elles disparurent dans l’instant.
© Arthémisia – 08/2011
Avec : photo volée là
Pour Juliette pour PL qui voulait un frisson...d’espoir…
Et pour F.
Il se pourrait qu’il soit gris, souris de sourire, posée sous la bouche, en verticale masculine.
Ecrit.
Il se pourrait qu’il soit paumé, caressé à l’envie de bien faire, poncé, lissé, poli, bruni pour la glissade.
Vagues.
Il se pourrait qu’il soit sonore, vert comme un printemps, tintant telle une enfance attardée, folâtrant à tous vents de peur de savoir.
Acceptation.
Il se pourrait qu’il soit humide, idéal inspiré par des cyprines marines trop souvent refusées.
Il se pourrait qu’il soit seul, bébé renard sans son Saint Ex., oublié des apprivoisements.
Maman.
Il se pourrait qu’il soit ému, jusqu’au silence, vaincu par un vécu au-delà du merveilleux.
Cueillette.
Il se pourrait qu’il soit là, perle sombre d’onyx, sous ta paupière.
Endormi.
© Arthémisia – 09/2011
Il savait parler aux brèches.
Il parlait de ces mers mousseuses porteuses de Vénus blondes et échevelées.
Il parlait d’automne au vin de rose, d’horizons imparfaits où les gris se réchauffent au minium vitaminé.
Il parlait des châtaignes qu’il jetait dans leur poche.
La mienne, je l’ai gardée.
© Arthémisia – 09/2011
Avec : Nature morte au gobelet d’argent – Jean Siméon CHARDIN
1764 – Huile sur toile – Musée du Louvre
Je cours à la recherche de mon nuage ce moment fantastique où plus rien n'existe que mon nuage - il est doux et moelleux comme un édredon de campagne
Le Bruit s'y arrête
Si j'étais enfant mon nuage serait un ventre de mère couvert de sucres d'orge
Si j'étais chiot mon nuage serait un ventre de chienne couvert de croquettes
Si j'étais bateau mon nuage serait une mer ventrue couverte de vaguelettes
Si j'étais moi... mais, où est mon nuage ?
Oh ! Ma mère à qui je n'ai pas plu
Oh ! Mamelles de haine
T'en sors-tu ?
Femme de tout repos
Où es-tu ?
De cœur en berne
En coeur perdu
Tu peux chérir de fleurs au ventre aux morts laissés
Tu peux souffrir de rêve en rêve de saisons en années
Tu peux couler de cri en gueule au coup porté
Tu peux tuer de père en mère d'enfant en enfant
Tu peux haïr (ou maudire)
Femme de tout repos
Où es-tu ?
© Dominique DUDOUIT-PREA
Avec : Oblique bleue – René CHABRIERE
Pour PL , le nouveau thème proposé par Juliette est la geisha
De la geisha
Au cœur du kimono
La fleur de soie
Une lune noyée
Le thé tiède
De la geisha
Aux branches du cerisier
Les bouches
Des pâles geishas
De soie rouge
La faveur
Encoquille la geisha
© Arthémisia – 09/2011
Avec : photo de Jeff Stephens
« Le vrai mystère de la vie, ce n’est pas un problème à résoudre,
mais une réalité à expérimenter. »
J.J. Van der LEEUW
Avec : Cloaca – Wim DELVOYE
Si vous voulez en savoir plus sur cet objet, n'hésitez pas à aller là
Au milieu de l’humidité ce fut la pluie.
Au milieu de l’humidité ce fut la nuit. Encore trop lourde, trop chaude, trop ronde, et envahie d’insectes.
Cette nuit-là possédait un ventre de macaron, tout mou au milieu. C’est à la mode mais c’est écoeurant. C’est du chocolat au lait, à la crème, au beurre, au sucre, ...du chocolat comme je n’aime pas. Du chocolat de mémés, de salons de thé, du chocolat de nausée.
En substance, de quoi douter.
© Arthémisia – 09/2011
Avec : photo volée sur le net.
Oui, je peux encore et toujours chercher à écouter la parole du monde. Celui qui n’est pas moi.
Quand je l’observe, ma gorge s’emplit d’orages. Sans un lieu pour les cracher.
Ils se retournent en mon ventre, kidnappent mon paysage, crament mes fiertés.
J’attends la pluie - juste une petite - embusquée sous le drap, trempée de larmes non sorties, brouillonnée, tue et tuée, j'attends entre les pages d’un livre, prêté.
Merci ; on ne sait jamais vraiment le bien que l’on fait. Il doit y avoir un code secret.
© Arthémisia – 09/2011
Avec : Le Code secret, la formule mystérieuse qui régit les arts, la nature et les sciences – Couverture du livre de Priya HEMENWAY
Pentagramme tiré du De occulta philosophia libri tres de Heinrich Cornelius AGGRIPA en superposition de la spirale de la coquille d’un nautile
« C’est très important d’avoir un point d’accès à la laideur pour se remonter le moral. »
David FOENKINOS
Interview de François BUSNEL –
La Grande librairie du 1er septembre 2011 – TV 5
Avec : Portraits de grotesques – Leonard de VINCI