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923 - Brèves de fin avril 2009

Publié le par Arthémisia

C'est de vous....:


"Qui veut briller par la bagnolle, n'a rien dans les roubignolles "

@ Forget

 

"Délivre-moi de l'amour"

@ Catherine


"J'écris le nu."

@ Catherine encore....

 

"...le blogue n'est-il pas un des doudous de l'adulte ?"

@ Rosa


"I want a little sugar in my bowl.... "

@ Thomas qui cite ....Nina Simone

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922 - Suite du 920...?*

Publié le par Arthémisia


Sonnet

Pour éviter l'ardeur du plus grand jour d'été,
Catin dessus un lit dormait à demi nue;
Dans un état si beau qu'elle eût même tenté
L'humeur la plus pudique et la plus retenue.

Sa jupe permettait de voir en liberté
Ce petit lieu charmant qu'elle cache à la vue,
Le centre de l'amour et de la volupté,
La cause du beau feu qui m'enflamme et me tue...

Un si sensible objet, en cette occasion,
Bannissant mon respect et ma discrétion,
Me fit foutre à l'instant cette belle dormeuse.

Alors elle s'éveilla à cet effort charmant,
Et s'écria aussitôt : Ah ! que je suis heureuse!
Les biens, comme l'on dit, vous viennent en dormant.

 

Alexis Piron
(1689 - 1773)

 


Avec : David HOCKNEY – Theresa Russell nude

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921 - Des Femmes....*

Publié le par Arthémisia



 

Entre abnégation et négation


Des femmes


La bouche.

 


Copyright © Arthémisia - Avril 2009-04-26

 

Avec
 : René MAGRITTE - Le Viol.

 

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920 - 2 Heures de plus

Publié le par Arthémisia

 


Deux heures de plus. J'ai dormi deux heures de plus que d'habitude. Mon père me disait que quand on a des habitudes c'est qu'on vieillit.

J'ai donc dû rajeunir.


Un café.

Je me regarde dans la glace de la salle de bains.

C'est vrai que deux heures ça compte. Et que ça se voit.

Salle de bains. Salle de biens. Pour une fois.


Mon sommeil a été si profond que quand j'ai ouvert les yeux, le réveil n'a fait que confirmer la sensation heureuse de plénitude de mon corps. D'ailleurs ils se sont ouverts tous seuls, ces yeux là. Ce n'est pas ma pensée volontaire qui les a accompagnés. Ils voulaient s'ouvrir.

C'est tout de suite mieux quand le corps veut.


Ce sommeil là, je ne m'en souviens pas. Il me semble qu'aucun rêve, qu'aucune agitation, ne l'a occupé. C'est un aplat, dont je ne saurais dire ni la couleur, ni l'odeur, ni le toucher. Quelque chose d'assez proche d'un lac inerte et sombre peut-être ? Quelque chose sans bord, sans limite, qui aurait certainement pu durer encore longtemps. Quelque chose d'une mort en miniature. Pas le passage de la vie à la non-vie, non. Je veux parler d'un état de repos, de paix, d'éternité.


Et je n'ai point rêvé. Encore moins cauchemardé. Juste dormi, je crois.


Je n'ai plus de mémoire. Seulement celle de l'instant de l'éveil. Pour l'avant, ma pensée se fabrique un néant impénétrable, car il faut bien imaginer d'où on vient ; mais au fond, ce n'est qu'une image de l'abandon.


Copyright © Arthémisia - avril 2009

            Avec : Tamara de LEMPICKA - Kizette sleeping -1934

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919 - Encre

Publié le par Arthémisia


Pour Papier libre, Juliette nous demandait de nous laisser porter par un mot....

 

 

Rouge caraïbes, la terre s'écrit en taches sanglantes.


D'ivoire, le château du soleil lance ses hiéroglyphes doux.


Énorme, la mer grasse presse en multiples tirages sa lithographie rose sur la rive sableuse.


De sa pâleur nordique, la lune plonge ses doigts dans une nuit chinoise.


Feuille après feuille, la Nature pose les pages Véronèse et Van Dyck des saisons alternées.


Et toi, homme, tu trempes ta plume dans le lait de la chair et  surprends la vie sur la peau de la femme.


Encrage.


Copyright © Arthémisia - avril 2009


Avec
 : Muriel © Arthémisia - avril 2009


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918 - Cafouillage onirique

Publié le par Arthémisia





 

J'ai vu dans la rivière, des poissons jaunes, au  phosphorescent plumage de brillantine laquée.


Sur la rive, des oiseaux, hauts sur pattes, piquaient la terre pour y puiser de l'or. En paillettes.


Les chevaux bleus dodelinaient de leur croupe callipyge en fumant du haschisch.


La montagne d'émeraude et de saphir, courait plus vite que l'œil, plus loin, plus haut. Point d'horizon. Du vert en vagues roulantes, infiniment. Du bruit vert.


Des fleurs, trop lourdement parfumées, penchaient leur tête musicale. Elles jouaient de la
flute.


De la terre humide et noire germaient des notes dicotylédonées.


Le ciel hurlait son lapis en costume moulant.


Des fruits oblongs et décadents se cognaient à mes cuisses. Tambours.


Au loin, un lion.

 

Le lit était de lait multicolore quand j'ai ouvert les yeux ; et tu riais. 
Comme un soleil.


Copyright © Arthémisia - Avril 2009

 

 

Avec : Franz Mark - Les Grands chevaux bleus
et le Grand Jethro Tull en costumes d'époque et son Bungle in the jungle. 

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917 - Shodô

Publié le par Arthémisia



 

Il écrit


Le petit doigt en l'air


L'air de rien


Il écrit, tout d'intériorité.


La malice a lissé son sourire aux liesses des dieux.


Il regarde le monde, infiniment heureux.


Et sourit au marbre des statues


Aux visiteurs


À l'ange


Aux ours.


Il sourirait aux oursins s'il y en avait.


Et il reprend du thé


Qu'il boit, bien élevé,


Le petit doigt levé !


 Copyright © Arthémisia - Avril 2009



(Poème gageure inspiré par
Thomas qui, plein d'un involontaire humour germanique, a confondu les oursons et les oursins...C'est...non, c'était )


Avec
: Pan et oursons - Emmanuel FERMIET (extrait)

Photo © Thomas

 

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916 - Ciné-club...Babel

Publié le par Arthémisia




 

Il y avait le clown, ton frère d'arme.


Il y avait la blonde et son chien égyptien qui ronflait comme un homme.


Il y avait le couple, gris et rose, rose et gris.


Il y avait la mère, cherchant son fils perdu.


Il y avait le bruit du film qui tournait, tournait, tournait, tournait.

Babel. Incommunication.


Il y eut  l'assurance, la parole volatile,  le  vin et le sucre des gâteaux.


Il y eut  les vieux costumes qui nous observaient dans la nuit en riant.


Il y eut  l'ami.


Heureusement.


Copyright © Arthémisia - avril 2009

Avec : D'époque  © Arthémisia - janvier 2009

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915 - Mi

Publié le par Arthémisia



 

« Lorsqu'on cesse de boire à la source des rêves, le développement ne se fait qu'à moitié. En haut, quelque chose manque. »


Isabelle SORENTE - L-


Avec
 : Mi  © Arthémisia - avril 2009

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914 - Prêt à tout*

Publié le par Métastable & Arthémisia

 

 

Ecrit en duo en réponse à une  sollicitation de  Métastable.


 

Es-tu prêt ? Es-tu prêt à courir derrière moi, à couvrir derrière moi la page des secrets ?


Es-tu prêt, à tout dire, tout faire croire, me faire croire que le ciel est d'orange et la vie de lait tiède ?


Es-tu prêt à mentir, à risquer, à rager et crier, à venir urgemment aux pieds de mes  pensées de marbre ?


Es-tu prêt à monter dans les fleurs des déserts, à nager dans les pluies des peaux nues ? A couler, peut-être ?


Es-tu prêt à te taire, à parler, à chanter, à danser, les nuits prussiennes et rouges du venin de nous deux ?


Es-tu prêt à manger les oiseaux du Mystère ?


Es-tu prêt à partir avec eux ?


Copyright © Arthémisia - avril 2009

 

 

J'ai déchiré les cocottes et les avions en papier, dispersé le sable des châteaux forts, couché les tourelles, les donjons, les murailles et le pont-levis. J'ai tué la chimère qui crachait ses flammes.


J'ai renversé les verres enivrants, éclairé les nuits d'encre, répondu aux questions, chassé les douleurs diffuses et sourdes pour n'en garder que l'exquise.


Je t'ai osée. J'ai violenté les mots, malmené les phrases, écrit de la mauvaise poésie et de la prose détestable mais avec passion.


Je t'ai imaginée en liane qui s'élève vers la  chaleur et la caresse des cent soleils que nous connaissons, j'ai pour toi la vie à cent à l'heure et pour cent sept ans.


Je veux chavirer avec majesté dans les enlacements, périr corps et âme dans la sensualité à fleur de peau.


Je percerai avec toi les lieux baignés de mystère, d'Éleusis à Cybèle, aux quatre points cardinaux en faisant les quatre cents coups et en évitant les quatre chemins.


Les oiseaux voleront autour de nous en criant, en suppliant.


Je m'en délecte à l'avance, alors, oui je suis prêt à m'en aller avec eux !


Métastable

que je remercie.... 


Avec : Henri MATISSE - Icare

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