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344 - Brèves d'Avril 2007

Publié le par Arthémisia

Voici, vous avez l'habitude, quelques (bons) mots (et une "image, cette fois-ci aussi) égrainés ici ou ailleurs et qui m’ont émue, troublée, attristée, fait réfléchir, rire, pleurer…pendant ce mois d'avril.
Puis - je vous dire que ce mois ci vous avez été des amours....
 
 
 
 
« Ne trouve jamais ce que tu cherches où tu ne trouveras plus rien. » 
@Entité
 
 
« Le monde est bien vide si nous ne l'imaginons constitué que de montagnes, de fleuves et de cités. Mais le seul fait de savoir que quelqu'un, quelque part, est à notre diapason et continue de nous accompagner même dans le silence, fait de cette terre un jardin habité »
Johan Wolfgang von Goethe 1749-1832 cité par
@
Lung Ta
 
 
 
"Quelle distance me sépare encore de ton amour ?
Un souffle ou une cosmogonie ?
Et auras-tu la patience d'attendre..."
@
Pascal
 
 
 
"...être cette lumière rassurante..."
 
 
 
Wagner a dit : « Je crois en Dieu et en Beethoven. »
En écho, je réponds : «  Je crois en Frédéric Chopin. »
 
 
 
 
 
 
"...y a mieux à faire
quand l'sort s'acharne
c'est trop vulgaire
de fondre en larmes..."
extrait de la chanson Souris puisque c'est grave d'Alain CHAMPFORT et J.N. CHALEAT
citée par @ Lung Ta (encore....)

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343 - L'Encre de feu

Publié le par Arthémisia

 
 
 
Le livre dont je viens vous parler aujourd’hui est écrit par une femme mi-irlandaise mi-japonaise.
 
Aucun homme ne pourrait écrire l’extase ainsi.
 
Il s’agit de
L’encre de feu d’Anna MYO SHIN
 
Et pourtant ce n’est pas un livre érotique.
Ce n’est pas un livre sur la possession.
Ce n’est même pas un livre.
C’est un choc.
 
L’érotisme ici n’est qu’un prétexte, celui d’un manichéisme terrible auquel se livre la japonaise Mishiko, fraîchement débarquée en France, manichéïsme qui va se développer en un jeu passionnel dans lequel nous rencontrerons les raffinements les plus exotiques mais où naitra de page en page l’ombre effrayante d’un lourd passé.
 
C'est dans les lieux (Les colonnes de Buren, un phare en Bretagne...), et au coeur des objets (couteaux, graisse, aiguilles...) hautement symboliques, que se trame le roman.
 
Nous sommes très loin des descriptions édulcorées ou pires de la pornographie qui l’une nous envoie des images sucrées de midinette et l’autre le vulgaire pour le vulgaire.
 
L’érotisme ici n’est qu’un prétexte. Ne nous en privons pas pour autant.
Mais Hana Myo Shin ne décrit pas.
Elle écrit la chair, la peau, les humeurs, le sang. Et le verbe écrire prend ici une signification et une amplitude terrible.
 
 
Comme le rythme très rapide de son texte fait de phrases courtes, nettes et incisives, les mots, les gestes tombent avec une froideur calculée, et c’est nous qui sommes possédés, captifs de notre envie d’en voir plus, d’en sentir plus, d’en vivre plus. Nous sommes à notre tour prisonniers de cette histoire où se mêlent un  Eros et un Thanatos nourris de culture asiatique, à la recherche des ressorts les plus sombres de l’intime.
 
La précision de l’écriture flirte ici avec le génie.
 
J’ai « bu » L’encre de feu en une nuit…
C'est tout dire.

Copyright © Arthémisia – avril 2007

 

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342 - Contre moi

Publié le par Arthémisia

 
 
 
 
 
Je fais des rêves.
De toi.
C’est étrange, je ne sais pas pourquoi.
Tu y es toujours imposant, possessif, dominant.
Et moi, je me débats et j’essaie d’être à toi.
L’univers est toujours sombre et toi d’or, brillant, exigeant, rassurant.
J’y suis bien.
Quand je me réveille, je voudrai retourner dans ma nuit.
Celle où simplement j’essaie d’être à toi.
Celle où je me débats.
Contre quoi ?
Contre moi.
 
 
Copyright © Arthémisia – avril 2007
 
Illustration : Pablo Picasso - Le Rêve

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341 - Nacré*

Publié le par Arthémisia

 

 
 
 
Dans la nacre de ton ventre,
à l’appel de l’amour,
j’écoute les sirènes
qui hantent ton éveil.
Elles se bercent nonchalantes
au creux des marées vertes
et rampent dans les algues
qui ravagent tes veines.
 
Une onde habite en toi,
en un espace iodé,
un rêve inachevé
d’éternelle partance,
d’escales indigènes,
d’épices, de parfums,
d’orients orangés,
de blanche délivrance.
 
Je t’entends respirer
au souffle des alizés.
J’écoute tes musiques,
ces chants de Lorelei.
Je monte en ta coupée,
y décrocher tes songes,
me délecte à nager
au nacré de ton ventre.
 
Copyright © Arthémisia – avril 2007
 
Illustration : Jacques LINARD - Nature morte à la boîte de copeaux et aux coquillages
 

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340 - Sensations d'Art

Publié le par Arthémisia

 

 
 
Ma dernière lecture….
 
 
Sensations d’Art
Emile VERHAEREN
 
Il est né en Flandres mais écrivait en français. J’en avais appris quelques poésies à la communale (« Voici de vent cornant novembre… »).
C’est peut-être là que se situe la source de mon intérêt pour les textes de critique d’Art de mon « païs », VERHAEREN. Ce livre ne les contient pas toutes : il en a écrit plus de 300, notamment dans des journaux, des revues et des catalogues. Mais les éditions SEGUIER présentent ici un choix passionnant de ce qu’elles appellent les Sensations d’Art.
 
Point de pensum ou de didactique : VERHAEREN est devant le tableau (il a beaucoup visité les musées) et il nous livre son ressenti, le ressenti d’un poète. Pas un cours.
 
La poésie et la peinture sont sœurs. J’en veux pour preuve les mots de VINCI dans son Traité de la peinture : « La peinture est une poésie qui se voit au lieu de se sentir et la poésie est une peinture qui se sent au lieu de se voir. »
 
VERHAEREN est un poète et c’est en poète qu’il se pose. Il maîtrise non seulement le vocabulaire technique de la peinture, la culture de l’histoire de l’Art mais surtout l’intelligence du regard. En cela, il s’interroge sur le but silencieux des œuvres, leur message secret, leur âme, oserai-je dire ?
 
Ses plus belles lignes, il les offre à deux compatriotes.
Nous les retrouvons d’abord dans son amour pour les mystères de REMBRANDT, un REMBRANDT qu’il dit thaumaturge, miraculeux faiseur de Beau, mêlant l’émotion terrestre de la vie la plus totale, la plus palpable, et le surnaturel de la lumière ou de l’évocation d’une présence divine au travers le portrait.
Il faut retenir aussi l’enthousiasme de VERHAEREN pour son compagnon ostendais, James ENSOR, peintre si peu raisonnable – mais que vient faire la raison en cette fin de XIXème siècle ? – qui peint à l’instinct, qui écoute la couleur et la lumière  manger  la forme en des sujets où l’objet insolite et le grotesque de la figure rivalisent crûment.
 
Il paraît évident que les Sensations d’art de VERHAEREN incitent à rouvrir nos livres d’Art ou mieux à nous rendre dans les musées. Il est un poète d’images, non seulement un visuel, un rétinien, mais aussi un visionnaire ; il avait de nombreux amis chez les impressionnistes et dans le groupe des XX et a su, à l’heure où les Arts Plastiques allaient basculer dans les si grands bouleversements du XXème siècle, grâce à un œil affûté et une justesse d’entendement, repérer les meilleurs de ceux qui furent les pères de la modernité.
 
Voilà donc un livre très éloigné des habituelles accumulations soporifiques des critiques d’Art mais plutôt très proche d’une agréable balade au musée au bras d’un guide cultivé, raffiné et intelligent.
 
Cela ne vaut pas la peine d’attendre les journées du patrimoine.
 
Copyright © Arthémisia – avril 2007
 
Illustration : Emile VERHAEREN par James ENSOR

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339 - On ne dit pas...

Publié le par Arthémisia

 
 
On ne dit pas
un Poète
mais un...
Klaxon...

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338 - Arômes du soir*

Publié le par Arthémisia

 

 

 
 
 
Ce soir, mon amant, me donneras tu ta bouche, aux fumets de tourbe celtique, de fjords profonds et habités de monstres, d’embruns, de vents du Nord ?
 
Ce soir, mon amant, me donneras tu ton cou, aux effluves de mousse, de lichens ténébreux, d’écorces, de châtaignes, d’automne ?
 
Ce soir, mon amant, me donneras tu tes épaules aux essences de pierre, de marbre davidien, de grès lisse et rond à lécher ?
 
Ce soir, mon amant, me donneras tu, tes bras, aux bouquets de soieries, d’indiennes, de pampres capiteux, et rassurant, de nid ?
 
Ce soir mon amant, me donneras tu, ton ventre, d’où s’exhale la vie, le rouge des furies, la chaleur enfiévrée de l’envie, le tison ?
 
Ce soir, mon amant, me donneras tu tes mains, au parfum d’encre noire, de papier raturé, de poudre de fusain, de pigments sur vélin ?
 
Ce soir, mon amant, me donneras tu ton sexe, aux odeurs de rebelle, de blouson noir, de cuivre saxophoniste, de cri ?
 
Ce soir, mon amant, donneras tu ton sexe aux arômes du mien ?
 
Copyright © Arthémisia - avril 2007

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337 - Barbecue

Publié le par Arthémisia

 
 
 
La saison des barbecues va bientôt commencer ! A cet effet, il est de bon ton de se rappeler la procédure habituelle de cette cuisine estivale.
 
 
Le barbecue :
C'est dans cette activité qu'on reconnaît les talents de cuisine d'un homme, un vrai. Dès qu'un homme se porte volontaire pour faire ce type de cuisine, la chaîne d'évènements suivante est actionnée :
L'HOMME
 1. L'homme sort le barbecue et le charbon de
     bois.
LA FEMME
2. La femme nettoie la grille.
3. La femme va à l'épicerie.
4. La femme va chez le boucher.
5. La femme va chez le pâtissier.
6. La femme prépare la salade et les légumes.
7. La femme prépare la viande pour la  cuisson
8. La femme la place sur un plateau avec les
    ustensiles nécessaires, les épices et les
    herbes.
9. La femme apporte la grille propre et le
    plateau à l'homme qui est étendu à côté du
    barbecue en train de prendre une bière.
10. L'homme place la viande sur la grille.
11. La femme va à l'intérieur mettre la table.
12. La femme vérifie la cuisson des légumes.
13. La femme prépare le dessert.
14. La femme revient à l'extérieur pour dire à
      son mari que la viande est en train de brûler.
15. L'homme enlève la viande trop cuite de sur la grille et l'apporte à la femme.
16. La femme prépare les assiettes et les apporte
      sur la table.
17. L'homme sert à boire.
18. La femme dessert la table et prépare le café.
19. La femme sert le café et le dessert
20. Après le repas, la femme range la table et la
      nappe.
21. La femme fait la vaisselle et range la
      cuisine.
22. L'homme laisse le barbecue en place car il y a encore des braises.
23. L'homme demande à la femme si
     elle a apprécié de ne pas faire la
     cuisine aujourd'hui .
24. Et devant son air dubitatif, l'homme
      conclut que les femmes ne sont jamais
      satisfaites.
 
 
 

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336 - Croire au sexe!

Publié le par Arthémisia

 
 
 
 
 
 
 
Ce n'est pas si souvent qu'on peut lire une phrase de Nietzche et un article sur l'orgasme sur un site chrétien....
 
 
 
 
Pourquoi le sexe est bon pour la santé ?
...Le plaisir sexuel, une panacée pour le corps »
Article de « ça m’intéresse » août 2005
 
Note de la rédaction de Paraboles.net : L'apôtre Paul lui-même n'encourage-t'il pas l'homme et la femme à "ne pas se priver l'un de l'autre" dans le cadre de l'union conjugale? Le cantique des cantiques est un véritable ode à l'amour charnel qui déborde de sensualité, et l'ancien testament ne se prive pas d'évoquer de façon très naturelle d'autres nombreuses histoires d'amour. Alors autant en savoir un peu plus sur le sujet, quitte à renverser quelques tabous en cours de route...
 
240 millions, c’est le nombre de personnes dans le monde qui auront un rapport sexuel aujourd’hui. Ce qui représente 6% des 3,997 milliards de personnes « potentiellement actives » - c’est-à-dire âgées de 15 à 65 ans. Faire l’amour déclenche une formidable réaction en chaîne. Stress, fatigue et maladie s’effacent sous un flux d’hormones. Boosté par le feu du désir, l’organisme met le turbo pour nous envoyer au 7ème ciel.
-o-
Il augmente l’espérance de vie
 
Ne lésinez pas sur la bagatelle ! Des études suédoises, américaines et écossaises l’ont calculé : faire l’amour trois fois par semaine augmenterait de dix ans l’espérance de vie. Comment ? En faisant travailler le cœur. En effet, pendant l’acte, le rythme cardiaque passe à plus de 100 pulsations par minute, voire à 180. Vous éliminez ainsi graisses et toxines : une excellente façon de prévenir problème cardio-vasculaires et diabète.
 -o-
Il protège contre certains cancers
 
L’orgasme masculin préviendrait le cancer de la prostate. Selon le British Journal of Urology, le risque de développer ce cancer diminue de 30 % à raison de cinq orgasmes hebdomadaires, onanisme compris. Explication des chercheurs : les petites secousses qui accompagnent l’éjaculation drainent l’organe des cancérogènes accumulés. Chez les femmes, l’orgasme, mais aussi les caresses des seins, provoquent la libération d’ocytocine, une hormone qui préserverait du cancer du sein en éliminant les radicaux libres carcinogènes
 -o-
Il nous rend plus intelligent
 
Si l’amour rend aveugle, l’orgasme rend plus intelligent. A condition d’avoir des rapports sexuels réguliers. En effet, la production d’adrénaline et de cortisol augmente pendant l’amour. Or, en déclenchant des processus qui apportent de l’énergie au cerveau, ces deux substances sont des stimulants naturels de la matière grise.
  -o-
Il calme la douleur
  
Ne dites plus « pas ce soir, chéri(e), j’ai la migraine ! » Le sport en chambre et sa cascade d’hormones, notamment les endorphines, augment la résistance à la douleur grâce à leur propriété antalgique. Des études réalisées sur des rongeurs indiquent que l’effet d’un orgasme serait comparable à la prise de deux aspirines.
 -o-
Il lutte contre l’insomnie
 
Rien de tel qu’un gros câlin sous la couette pour tomber dans les bras de Morphée. Le plaisir et surtout l’orgasme libèrent dans le cerveau des endorphines. Sous leur effet, tout le corps et l’esprit se relâchent, le stress s’évapore et un profond sommeil gagne…d’abord monsieur, car chez lui l’endormissement est souvent plus rapide.
-o-
Il embellit les femmes
  
L’amour donne bonne mine…aux femmes. Il provoque la synthèse d’oestrogènes par les ovaires. Ces hormones facilitent l’irrigation de la peau et la production de collagène naturel. L’épiderme gagne en élasticité et en souplesse.
Il sculpte notre corps
 
L’amour est un exercice physique au même titre que n’importe quelle activité sportive. Pendant l’acte, les muscles les plus sollicités sont les abdominaux, puis ceux des fesses et des cuisses. A condition de pratiquer régulièrement l’amour peut modeler une silhouette. De plus, les multiples contractions brassent les intestins, favorisant ainsi le transit.
 -o-
Il nous fait maigrir
 
Consommée intensément, la bagatelle brûle autant de calories, (300) qu’un sport d’endurance. Attention : l’amour bâclé ou peu enflammé n’en brûle que 50 !
 -o-
Il renforce nos défenses
 
Le baiser n’est pas que synonyme de volupté. En effet, par le contact intime, les amoureux s’échangent une multitude de micro-organismes et autres agents pathogènes. Ils stimulent de cette façon leur système immunitaire en le confrontant à une nouvelle source d’infection. L’ocytocine libérée par le baiser et l’acte sexuel renforcent aussi le système immunitaire.


"Maturité de l'homme: retrouver le sérieux qu'il mettait au jeu, étant enfant." Nietzsche
 
 

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335 - P'tit déj'*

Publié le par Arthémisia

 
 
 
Au réveil, ma langue qui glisse le long de ta colonne vertébrale, jusqu’à tes fesses que je mords.
 
Ta voix. Mon appeau quand, encore embrumée des vapeurs de la nuit, elle accompagne l’invite de ta main. « Viens… ».
 
Alors naît entre nous une tiédeur, celle du premier baiser.
Je te lape à petits coups rapides, te suce et plonge en ta bouche à la recherche de tes secrets nocturnes. Ils ne m’échapperont pas. Je rampe en ton palais.
 
Ma rétine s’absente sur le croissant dorée de ton épaule. Elle y dévore des rondeurs de miel oriental. Voici mon soleil !
 
Ta peau n’est que gourmandes confitures. Je me saoule de tes jus. Je m’en barbouille et redécouvre la goinfrerie sur tes seins, sur ton ventre, sur ton sexe.
Et la brûlure entre tes jambes.
 
Il est neuf heures.
J’ai faim.
Petit déjeunons ensemble.
 
Copyright © Arthémisia

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