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722 - Brèves de fin Juillet 2008

Publié le par Arthémisia

Deux billet aujourd'hui ...celui là passe après l'anniversaire de Juliette...mais pas loin derrière car mes amis...vous êtes aussi cela...

 

"Faire l'amour s'est comme si tu décidais de te jeter dans la mort tout en sachant que tu resteras vivante."
@ B.

 

"Nous étions liés, réunis en un même espace et le vide nous soudait"
@ Bleu Virus

 

"Il ne suffit pas d'avoir les mains propres, il faut avoir l'esprit pur"
@
Mocka qui cite Thalès

 

"Qui mieux qu'un photographe pour laisser chanter la Lumière dans la pupille de son coeur ?..."
@ Too Banal

 

"...Je me souviens alors de sa peau de pluie."
@riddims

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721 - A Parme

Publié le par Arthémisia

 

A Parme,

Je m'en souviens, c'est là que tu m'as dis oui,

Et toute la terre s'est meublée du charme

Des gouttes de pluie,

Comme des larmes,

Et de ma main dans tes cheveux, enfouies.

 

Copyright © Arthémisia - Juillet 2008


Pour Juliette* de Papier libre dont c'est l'anniversaire aujourd'hui...avec toute ma tendresse.

Il s'agissait d'utiliser les mots suivants: « Gouttes de pluie, comme des larmes.»

* Le Parme est la couleur préférée de Juliette.

 

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720 - Départ pour l'autre monde

Publié le par Arthémisia



Quand il faudra partir, partir vers l'autre monde,

Que nos chemins se défroisseront,

Plus droits que la ligne,

Plus sûrs et plus clairs que les lumières des villes

Plus parfumés que les plus subtiles fleurs du jardin

Et humides que les sources des lits,

Alors, vraiment, Amour,

Il me faudra ta main.

 

Copyright © Arthémisia - Juillet 2008

AvecMain appuyée sur la table - Copyright © Arthémisia

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719 - Déploiement

Publié le par Arthémisia


 

J'ai dormi dans ta nuit

Dans ta nuit bleue marine,

Les mains en éclaireurs

De mon âme isolée.

Elles m'ont parlé de tout, de rien,

De toi aussi, surtout, imagine !

Je n'avais même plus peur.

Tu étais là

Dans l'Amour grand ouvert

De ton absence.

Parti, ponctiforme,

Tu envahissais l'espace.

Tu te rendais visible, insolent.

Ton expérience traînait dans ce mystère,

Dans ce temple silencieux des rencontres,

Sur les pages de ma vie

Où je t'écris encore,

Déployée.

 

Copyright © Arthémisia - Juillet 2008

Avec : La Victoire de Samothrace

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718 - Des Espoirs

Publié le par Arthémisia

http://emuseum2.guggenheim.org/media/full/91.4080_ph_web.jpg

« Parfois,

 Justement parce que l'on n'attend plus rien...
  Tout arrive... »

@ Maxime

 

« Ne vivez pour l'instant que vos questions. Peut-être, simplement en les vivant, finirez-vous par entrer insensiblement, un jour, dans les réponses. »

Rainer Maria RILKE

Avec : James TURRELL - Night passage

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717 - MP3 aléatoire pour trouver le sommeil...

Publié le par Arthémisia

Des Fusils et des roses m'ont dit de ne pas pleurer ce soir :

Dans le lit de Calogéro il y a de la place pour deux.

La bombe humaine du Téléphone n'explosera pas.

Tom Waits boit le vin d'un nouvel ami.

Et Trio me serre dans ses bras.

Je ne peux croire qu'il n'y ait personne, tu sais, Alain.

Paul et Arthur me vont traverser le pont au dessus de l'eau trouble :

Je pars à Barcelone avec Freddie.

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716 - L'Aile de marée

Publié le par Arthémisia


 

La rémanence de ton dernier mot s'étalait comme un corps sur la table de bois.

Ta bouche déployait son parfum sombre, en rouleaux  bruns. De Cuba.

Elle a baissé les yeux, deux virgules de velours accrochées dans la rose de ses joues. Son visage replié sur lui-même, dessina ainsi l'arabesque de l'essentiel recueillement que ton verbe réclamait.

Peut-être priait-elle ?

Seul le contact de ta main, bien plus tard dans ses cheveux, la ramena au monde dans un frisson.

Tu la couvris de ton aile de marée.


Copyright © Arthémisia - Juillet 2008

Avec : Pierre SOULAGES  - Bleu

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715 - Lisière

Publié le par Arthémisia



Lisière.
Vacillement entre ici et là-bas, frontière de nous même. Tu m'attends.

Lisière.
Je tremble en m'approchant. 
Mais je suis là pourtant.

Je m'avance dévêtue des vertus trop présentes, trop utiles, et trop mates, mais emmaillotée de l'éclat doux et étincelant du don.

Lisière.
Comment puis-je réconcilier ta valeur et ma peau ?
Je tremble en te sentant.

Lisière.
Infiniment présent.

 

Copyright © Arthémisia - Juillet 2008

Avec : La Chevelure (Aquarelle et Acrylique)
Copyright © Arthémisia - 2003

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714 - Joyaux

Publié le par Arthémisia


 

Crois les oiseaux. Ceux qui reviennent du lac, et qui rapportent sous leurs ailes ces joyaux d'émeraude et de saphir que les  yeux négligents laissent tomber dans le silence licencieux de la nuit.

Le lac en est rempli. Regarde le. Il étanchera ta soif.

Bois, la parure qu'hier j'ai pleurée pour toi sur ses rives.

Copyright © Arthémisia - Juillet 2008

 

Avec : Photographie Copyright © Arthémisia - Juillet 2008

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713 - Plume

Publié le par Arthémisia

Je n'avais jamais lu Henri MICHAUX. Je ne connaissais que son travail de peintre.

Je viens de terminer Plume précédé de Lointain intérieur. (NRF- Poésie/Gallimard)

De courts textes (qu'on ne peut appeler nouvelles), des poèmes, des pièces de théâtre en actes d'une demie page, ce livre n'est qu'une suite de très brefs scénarios.

Le titre de  la première partie du recueil, « Entre centre et absence », nous éclaire sur cette rapidité : il semble en effet que MICHAUX  ait besoin d'aller à l'essentiel en enlevant, en évitant, en fuyant. Il nous plonge dans des univers magiques, fous, où tout, du décor à la pensée, est jeté rapidement  comme si le temps et l'espace étaient comptés à l'auteur pour dire ce qu'il a à dire.

Et pourtant, cela fait sens. Cela chemine vers ce que MICHAUX appelle « l'espace du dedans ».

Toute d'introspection, la poésie de MICHAUX est celle d'un espace plastique envahi par la présence décalée et humoristique de l'homme au milieu d'animaux fantastiques, et soumis à des hallucinations (l'eau d'un robinet se transforme en cristaux qui coupent les bras) mais  aussi et surtout -mais peut-être est ce une de mes déformations professionnelles ?- déjà plein de visions internes en passe de jaillissement, de ces  futures « griffures anthropomorphes » qu'il  réalisera de façon affirmée  à partir des années 50 quand il portera plus son action sur la production plastique que dans l'écriture.

C'est évidemment l'écriture d'un visuel, d'un visuel interne, celui d'une condition humaine pleine de fragilité, dans laquelle il nous est facile de retrouver l'ordinaire de notre humanité.

 Voilà un extrait dans lequel je pense pouvoir personnellement me retrouver...

 « ...Dans la tempête, il entend le monde, comme il sonne vraiment. Oh ! Qu'il résonne étrangement ! Il le voit aussi, comme il est, jaune, essentiellement jaune et mêlé d'un peu de boue et d'ocre.

Il est dans la trajectoire et la vie prend un tout autre sens. Chacun est après une autre chandelle. C'est la poursuite vertigineuse, et il n'est pas de pont dans un tourbillon.

Son cœur se met à sauter comme une balle.

En sa poitrine, c'est à présent le barattement du lac de l'émotion.

Comme des bulles, des horizons toujours nouveaux apparaissent, croissent, se dilatent, crèvent, réapparaissent, s'étirent, se dilatent, et encore et encore... »

 A lire comme un voyage, introspectif, léger, drôle mais sans frivolité...jamais.

Copyright © Arthémisia - Juillet 2008

Avec : Henri MICHAUX - Sans titre

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