Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

1302 - Brèves de fin octobre 2010

Publié le par Arthémisia

 

Le résumé d'une possibilité de vie ?...:



"Il faut créer pour trouver son chemin".
@
Caro



"La mémoire est promesse"
@ Monik

 

 

« … L’homme apprend par ses propres expériences … qu’il faut parfois se laisser éclabousser, quitte à s’ébrouer ensuite comme un chien mouillé ! »

@ Max et Frank 

 

Voir les commentaires

1301 - En Buée*

Publié le par Arthémisia

 

10-01-23 Cheveux

 

 

De son doigt raide il venait d’effacer en verticales sérieuses toute la buée du verre glacé posé devant lui.

Il tendit alors la main et dessina sur sa joue, d’un geste tout aussi assuré, un cercle qui la fit tressaillir.

En réponse, elle détacha la masse de ses cheveux de la pince qui les retenait.

Il prit ses yeux juste avant qu’un flot blond recouvrit leur intime...

 

 

Copyright © Arthémisia – oct 10

 

Avec : Cheveux © Arthémisia – janv 10

Voir les commentaires

1300 - Quand...

Publié le par Arthémisia

 

http://www.artaujourdhui.info/Taos/Img/chapeau5223

 

 

Quand un amour manque de nom il va chercher des mots.

 

 

Copyright  © Arthémisia - oct 10

 

 

 

Avec : Que le langage se dérange - Christian DOTREMONT © Imec Images / Fonds Dotremont

Voir les commentaires

1299 - Peindre et penser

Publié le par Arthémisia

 

http://www.lotofago.com/uploaded/bacon_estudio_cabeza_george_dyer.jpg

 

 



« Il ne faut pas penser quand on fait un portrait. On pense avant. On pense après.

C’est comme fumer. On fume avant de faire l’amour. On fume après. Mais pas pendant… »

 

Miquel BARCELO interviewé par Vincent JOSSE le 23 octobre 2010 -  France Inter

 


Avec : Étude pour un portrait de George DYER – Francis BACON – Huile sur toile - 1967

Voir les commentaires

1298 - Les Confettis

Publié le par Arthémisia

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f4/Lautrec_confetti_%28poster%29_1894.jpg/448px-Lautrec_confetti_%28poster%29_1894.jpg

 

 

La pluie rend triste.

Aujourd’hui il ne pleut pas. Enfin pas encore.

Ce que j’entends c’est juste des mots pressés dont coule un goutte à goutte de confettis multicolores qui sonnent le glas sanglant du carnaval des hypocrisies.

Ils  ne comblent pas le manque ; ils ne feront au mieux, qu’enjoliver le tombeau.

Sache que souvent la pierre nue vaut mieux. Le Paros.

 

Et tais-toi !

 

Copyright © Arthémisia - Oct 10

 

Avec : Les Confettis - Henri de TOULOUSE LAUTREC

Voir les commentaires

1297 - Délices marins

Publié le par Arthémisia

Sur une incitation de Juliette pour   Papier Libre  :

 

...Notre jardin secret...

 

 

 http://photo.lejdd.fr/media/images/archivesphotoscmc/culture/matisse-nu-au-bord-de-la-mer/58158-1-fre-FR/Matisse-Nu-au-bord-de-la-mer_pics_500.jpg

 

 

Mon jardin secret pousse entre ciel et mer et reçoit la caresse lisse des planches des marins.

Des peaux amarinées, il porte les couleurs, ces transparences diaprées ou ces fortes marbrures, dans lesquelles se rencontrent les formes organiques en leurs pensées joueuses et les vagues de joie de leur sauvage amante.

Mon jardin secret n’a aucune barrière. Il ouvre sur le monde bleu, l’inconnu, le mystère en ramenant pourtant l’halluciné rêveur à son immense intime, au vaste de son cœur, au profond de son ventre..

Mon jardin secret se parfume aux craquantes iodures, celles qui font les vies goûteuses et les repas charmants. On y lèche le fruit, le doigt et puis l’amant. On y rencontre Hermès et on part en voyage. Celui des grands départs dont on ne revient pas car les bulles du Champagne éclatent sous nos pieds nus et que les draps d’écume y portent l’Amour vivant.

 

Copyright © Arthémisia – oct 10

 

Avec : Nu au bord de la mer - Henri MATISSE - Huile sur toile - 1909

Voir les commentaires

1296 - Les Miettes de mer*

Publié le par Arthémisia

 

http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/celebrations2004/img/88.jpg

 

Une gerbe de nuit m’a sauté au visage.

Ce fut si agréable !

Retombé sur la table,

Oiseau, tu m’enchantes

De tes simples mots en miettes de mer

Que je dévore

Un par un

Collés au bout de mes doigts.

 

Copyright © Arthémisia

 

 

Avec : Main aux algues et aux coquillages - Emile GALLÉ

-  Musée d’Orsay

Voir les commentaires

1295 - Par terre (La Propriété)

Publié le par Arthémisia

 

  http://a31.idata.over-blog.com/499x340/1/08/69/63/Paysages/Rouille_01.jpg

 

 

Le lit de fer a rouillé.

Il grince de toutes ses dents, grises, cariées.

Il se dessine en rectangle acariâtre, tiré au cordeau de la haine et planté d’images blasphématoires.

Il sent la mort, la rancœur, la propriété.

Il pue l’Un.

 

C’est à mourir de rire.


Alors, dormir par terre.

 

 


Copyright © Arthémisia – oct 10

 

Avec : La Rouille © François PACOU 

Voir les commentaires

1294 - Le Nom

Publié le par Arthémisia

 

http://www.mac-lyon.com/static/mac/contenu/images/collection/kosuth/198500287cz.jpg

 

 

Il est des châtiments

Pire que des vinaigres

Qui brûlent les écailles

Et abandonnent nues

Les bouches pensantes.

 

Non, le nom de l’Autre

Dans un souffle dernier

Ne sauvera pas le rêve

De la cendre!

 

Le nom est au secret

Derrière ses barreaux

Le nom est de résine

Englouti dans son ombre

Poncé et repensé

Tu es

A jamais.

 

 

Copyright © Arthémisia – oct 10

 

Avec : Zéro et Non – Joseph KOSUTH – 1985 – MAC de Lyon

© Blaise Adilon © Adagp, Paris

Voir les commentaires

1293 - Je suis la fille de mon père et... c'est mon anniversaire

Publié le par Arthémisia

http://images.blog-24.com/1050000/1047000/1047112.jpg

 

 

 

Comment aimer celle qui ne m’a jamais aimée ?

Tu as toujours voulu que je sois comme toi, que je pense comme toi, que je te choisisse, que j’aime ta froideur, tes jugements, tes rudesses, tes éternelles insatisfactions, que j’abonde dans ton sens, que je me complaise dans tes douleurs. Que donnais-tu ? Que donnes-tu encore aujourd’hui ? J’ai beau chercher, je ne  trouve rien. Il me semble que tu es passée à côté de l’essentiel, à côté du bonheur, parce que tu ne sais pas le manque et soudain –miracle !- le plaisir. Parce que tu ne vis que dans la frustration, quelque chose que tu entretiens et qui te porte sur un piédestal devant lequel je devrais me courber. Ce que tu es loin, Maman…


 

Je crois qu’un enfant ça a besoin de sourires, de rires, de farces, de fantaisies, de joie. Il me fallait un ogre dans mon conte. Il était un ogre. Il dévorait tout à pleine bouche, en tous sens. Toute sa vie.

Il m’a aimé lui. Avec lui fut mon meilleur. Surement mon ami.

C'est avec lui que j'ai appris le goût des choses.



Evidemment ça fait des jalousies.

 

 

Personne jamais ne le remplacera. Je le sais très bien.

Les cotillons sont rangés au fond du tiroir. A côté des pinceaux et des caresses.

La plage est vide.

La fête est finie. Ca fait déjà douze ans.


Quand on perd son père, est-ce possible de perdre sa vie ?

 

 

 

Copyright © Arthémisia – Août 10


Avec :   Père et fille - Zhang XIAOGANG, huile sur toile – Série Bloodline  - 120 x 150 cm, 2006/07, Fu Ruide Collection

 (notez la fine ligne rouge qui court entre les 2 personnages, métaphore des liens du sang)

Voir les commentaires

1 2 > >>