1460 - Les Mandarines séchées
En fuite, il fallait accrocher son regard, ancrer son corps pour éviter la dérive, peut-être s’écorcher un peu au nouveau, à la suie, au ciel, parmi l’étain éteint, et la rouille riante, survoler les toits têtus, les chapeaux aux allures de fleurs, sauter d’une arrogance à une autre, d’une individualité à une autre, se faire un nouveau champ d’action, rouge, orange, et rouge, encore.
Au loin, non : un gris verdâtre, vertical, qui sonne.
Et là sur l’aile, les doigts verts et griffus qui nous ancrent derrière la fenêtre, au bureau.
Et quelques mandarines séchées.
Pour ne pas sauter tomber dans le vide.
© Arthémisia – 06/11
Merci Thomas.
Avec : Toits aux mandarines séchées © Arthémisia - Feutre - 04/11
(Premier croquis de la vue de la loggia de mon nouveau chez moi.)