992 - Memento mori
Puisqu’il faut retomber, atterrir, autant choisir le lieu, le moment, le chant.
Autant y mettre du sien, ne pas laisser sa masse toucher le sol avec fracas, et éclater en mille douleurs.
Autant accompagner la chute, le retour au départ, la boucle, la rencontre de l’alpha et de l’oméga.
Autant utiliser la nage, respirer encore largement par la brèche, chanter intérieurement.
Autant ramener à soi la jouissance voluptueuse du narcissique dépôt, de l’œuvre en durabilité, de la rémanence intime du Beau.
Et l’entretenir comme une petite flamme.
Pour affronter l’hiver, même en plein mois d'août.
Copyright @ Arthémisia – juillet 2009
Avec : Georges de la TOUR – Marie Madeleine pénitente – vers 1638