446 - Plat pays*
La plaine est morte, les blés fauchés, l’oiseau endormi.
C’est l’été, enfin. On étouffe.
Le soleil écrase tout, arase tout.
D’une platitude sans nom.
L’oeil éteint dans l’étal de l’après – midi, survit péniblement, au ralenti,
intérieurement.
Demi-sommeil. Demie vie ?
La main, ouverte, offre ses intimes graphies à la longue impudeur des heures.
Le souffle frôle le chuintement, la note en suspension, le chant intérieur de l’âme qui s’abandonne.
Le corps lac, n’est plus qu’intention, plan, représentation, schème, schéma, linéaire
devenir.
Le silence est béant en deux dimensions.
Ma profondeur t’attend.
Copyright © Arthémisia - août 2007
Avec : Nu - Egon
SCHIELE
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