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489 - La Chambre dans l'espace

Publié le par Arthémisia

 Je suis dans la grâce de ton visage que mes ténèbres couvrent de joie.

 
Comme il est beau ton cri qui me donne ton silence !
 
 
 
Tel le chant du ramier quand l’averse est prochaine – l’air se poudre de pluie, de soleil revenant -, je m’éveille lavé, je fonds en m’élevant : je vendange le ciel novice.
 
Allongé contre toi, je meus ta liberté. Je suis un bloc de terre qui réclame sa fleur.
 
Est-il gorge plus radieuse que la tienne. Demander c’est mourir !
 
L’aile de ton soupir met un duvet aux feuilles. Le trait de mon amour ferme ton fruit, le boit.
 
René CHAR
La Parole en archipel
 
 
Illustration : Affiche du film de Matias BIZE - En la Cama
 
 
 

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488 - TOI - MOI ?

Publié le par Arthémisia

 
 
Pourquoi toi ?
La question est intense. Pourquoi toi avant même la connaissance ?
La caresse du verbe. Le rythme des mots. La chaloupe de la phrase. La danse et le regard sur  fond noir.
 
La clarté écrase. Il faut haïr le blanc. C’est un criminel.
 
Portrait.
Tu es sombre.
Une sculpture de Richard SERRA, un SOULAGES peut être…
Toi tu es une raison, une raison de sourire, de partager, de creuser nos souffrances, de dire le tendre, le rugueux et le lisse, une raison d’écouter, aussi. Une raison de suivre de la main, la matière et la courbe. Le sens de toi. Le non-sens de toi.
Dans ce noir qui est toi, je perçois d’internes véhémences de mots, une agitation de pinceaux et la danse de tes reins. Il n’y a que moi qui puisse sentir cela. 
 
Je, lui,  là.
Dans le noir, avec toi. Avec toi, et le poids de tout ça.
Le poids de mon émoi.
Reste encore en moi.
Reste moi.
 
Copyright © Arthémisia - octobre 2007
 
 
Illustration : Affiche de l'exposition de Richard SERRA au MOMA.

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487 - Il faudrait mieux....

Publié le par Arthémisia

...que ce jour n'existe pas.

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486 - Jour blanc

Publié le par Arthémisia

 
 
 
 
C’est encore  un jour blanc.
Ces jours là le blanc se particularise. Il se constitue lui –même en une  accumulation, des superpositions, des pleins sans déliés, des trop pleins sans débordement, des multiplications gonflées et gonflantes, des additions +++++, des totaux totalitaires. Car il n’admet aucune opposition ces jours là, le blanc.
Vous pouvez le caresser, essayer de l’amadouer, lui crier des horreurs à la figure. Il reste impavide. Rien ne le fait bouger. Il est sans réaction. Pour pouvez appeler, geindre, pleurer toutes les larmes qui vous restent. Il reste. Il demeure. Dans son verbe d’état.
Etouffant.
Certains parleront de pureté, d’autres de propreté. Fi  de ces préjugés ! Le blanc est une prostituée qui mange à tous les râteliers. Le blanc est sale. Il est pesant, lourd de toutes les couleurs, surchargé. Il ne demande qu’à recevoir, appelle, engloutit, détruit. Il est mortel à qui l’observe.
Préférez le voir, mais ne vous arrêtez pas. Ne laissez pas votre regard traîner par là.
 
Méfiez vous c’est contagieux le blanc.
 
Evitez les pages blanches, les toiles blanches, les écrans blancs. Ce ne sont que des appels sans réponses au spectacle d’une vie ordinaire.
 
 
Copyright © Arthémisia - octobre 2007
 
 
Avec: Piero MANZONI - Achrome
 

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485 - Feu de paille

Publié le par Arthémisia

 
 
Il va falloir qu'un jour je mette le feu à la paille que j'ai dans l'oeil.
 
 
Copyright © Arthémisia - octobre 2007
 
 
  Avec : Yves KLEIN - Peinture de feu

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484 - L'Inconnu

Publié le par Arthémisia

 
 
 
 
Comment vivre sans l'inconnu devant soi?
 
René CHAR
(Fureur et mystères)
 
 
 
Illustration : Couverture du livre consacré à Richard LONG - La ligne faite en marchant.

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483 - Poème mathématique

Publié le par Arthémisia

 
A lire lentement....
 

  
 
6 7 1 Q 9
 
7 1 Q 13 & 3
 
6 7 1 Q 13 & 3
 
7 1 10 20 PLAISIR
 
2   100 SERVIR

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482 - La Chasse*

Publié le par Arthémisia

 

 

 
 
La lumière agonise. Elle sombre dans la terre.
La chasse est ouverte.
Dans les fumets animaux de ta chevelure de cendre, aux tendons de ton cou. Et au creux de tes reins.
Ton œil captive longtemps avant de capturer. Faisandage.
Dans ta main, renaît la mousse ambrée, le lichen de moire, la soie du silex fendu et nacré. Tu trouves.
Tu renifles en saison. Chien, loup, truffe en alerte, en arrêt sur la proie.
Tu armes.
J’aboie.
Ca tire. Ca éclabousse.
Des vagues que bavent nos ventres assassins. Rouges.
Bientôt nous oeuvrerons au noir.
Me feras tu aimer cette morte saison ?
 
Copyright © Arthémisia - septembre 2007
Avec : Henri CUECO - Les Chiens

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481 - Un Point c'est toi

Publié le par Arthémisia

 
 
 

Mets-toi tout nu, si t'es un homme.
Histoire de voir où nous en sommes.
Qu'on me donne un primate.
Sans cravate.
Un Zorro.
Sans rien sur le dos...
t'es bien plus beau comme ça.
Un point c'est tout.
Un point c'est toi.
Je t'aime comme ça.
Un point c'est tout.
Un point c'est toi.
Sans artifice.
Où est le vice...
enlève la tenue.
Si t'es un homme.
Qui peut le plus.
Peut le minimum.
Et comme ça.
Tu restes la faiblesse.
De mon for intérieur.
Et moi, maîtresse.
En ta demeure...
t'es bien plus mâle comme ça.
Un point c'est tout.
Un point c'est toi.
Je t'aime comme ça.
Un point c'est tout.
Un point c'est toi.
Sans dessus, ni dessous.
Et puis c'est tout.
Et c'est comme ça...
gageons que tes états sauvages.
Feront moins de ravages.
Que tes plumes de paon.
Quand toi Tarzan.
Moi j'aime.
Quand tu tiens d'Adam.
Moi je tiens à toi.
t'es bien plus beau comme ça.
Un point c'est tout.
Un point c'est toi...
Je t'aime comme ça.
Un point c'est tout.
Un point c'est toi.
Sans rien du tout.
Sans rien que toi.
Un point c'est tout.
 
Paroles : ZAZIE
Musique : V.M. BOUVOT
 
 
 
Et la vidéo, à voir surtout jusqu'au point final ,est . 
 
 
Avec  : Léonard de VINCI - L'Homme de Vitruve

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480 - Tant pis!

Publié le par Arthémisia

 
 
 
La nouvelle consigne de Juliette sur papier libre n’était pas très facile…
Elle nous proposait une phrase, à mettre dans notre texte, pas forcément au début et pas forcément en une seule fois :
 
"Ce fut un été étrange et capricieux, tantôt brûlant, tantôt  sombre...."

Et puis il fallait terminer (ou presque) par cette évidence :
 
"L'automne est là maintenant."
 
Voilà mon …travail…bof…
 
 
 
Oui,
Ce fut un été étrange et capricieux,
Tantôt brûlant, tantôt sombre.
Il eut la couleur de vos yeux
Et soudain celle de la tombe.
 
Nous eûmes chaud dans vos draps bleus.
En vos bras je recherchais l’ombre.
J’y trouvais celle de vos jeux
Qui me portaient alors au comble.
 
Mais quand je refermais la porte,
Sur ce soir soudain fugace,
Le méchant rire d’un cloporte
Sur mon dos jeta son angoisse.
 
Dans mon sable je garde intacte
De votre ancre la profonde trace :
Ici gît votre ignoble impact ;
Votre diamant était de strass.
 
L’automne est là maintenant.
L’iris vert s’est terni
Et dans son écrin charmant
Il est désormais rabougri.
 
Tant pis !
 
 
Copyright © Arthémisia - octobre 2007

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