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1629 - Brèves de fin mai 2012

Publié le par Arthémisia

"La Beauté...c'est un flush in the flesh..."
@ Christophe

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1628 - Le Nymphéa.Tout fort.

Publié le par Arthémisia

 

http://www.linternaute.com/sortir/magazine/photo/les-nympheas-de-monet/image/nympheas-245604.jpg



Dans le petit nymphéa

Du milieu de ton ventre

J’ai laissé couler

Du cornet de ma langue

Les mots tièdes d’un moment

Au pourquoi partagé.

 

Je le sais :

Tu les lis

Parfois

Encore

Aujourd’hui

 

Tout fort

 

@ Arthémisia – mai 2012

 

Avec : Claude MONET - Nymphéas, effet du soir (1897),

huile sur toile, 73 x 100 cm. Musée Marmottan, Paris. © Visipix

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1627 - Le Jour d'orage

Publié le par Arthémisia

 

12-02-28-W-d-enfants---Syndicat-d-initiative-Hyeres.JPG

Il y eut un jour un orage
Ce fut quand je fis le voeu
d'être une tortue.
Mais entendons-nous, sur terre !
Celle qui porte une tente dure
sur son dos
Je voudrais tout rentrer à l'intérieur
bien au sec.
Voici qu'arrivent les vagues
qui me secouent
et j'ai le mal de mer.
Je voulais être la tortue qui mange les bourgeons et les fleurs et les baies.
Il faut que je souhaite les choses avec précision !
Il en sera ainsi
dorénavant.


Partition rouge, poèmes et chants des Indiens d'Amérique du Nord
traduction Jacques Roubaud et Florence Delay

 

Cité dans un comm.  hier par Ren.

 

Avec : Travail d'enfant - Syndicat d'initiative de Hyères - Février 2012
Photo © Arthémisia

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1626 - Epluchage

Publié le par Arthémisia

 

http://www.modigliani-foundation.org/Portrait-of-Madame-Survage.jpg



Puisqu’ils ont accumulé trop de peurs, de douleurs, de saleté, il faudra probablement éplucher nos yeux, prendre le couteau le plus affûté et éliminer cette peau fine qui les fait tant souffrir, les pique, les torture jusque dans leur sommeil.

Il faudra prendre bien soin d’enfermer les morceaux retirés dans des contenants hermétiques, inviolables, dans lesquels ils ne pourront germer. Juste s’asphyxier. J’ignore où nous pourrons les stocker. En orbite peut-être, histoire de filer la métaphore.

Il faudra alors nourrir ces yeux nus tels nourrissons au sortir de leur mère, les nourrir de ce qu’ils ne pouvaient plus voir, ce qu’ils avaient perdu, ce qui renforcera leurs cristaux de lumière pour les faire briller comme des pierres précieuses, ce qui emporte les mondes au-delà des écorces brûlées, des terres desséchées et des armes brisées.  

Peut-être d’un brin d’herbe, d’une coquille nacrée, d’un mot écrit dans l’air, d’une caresse qui dure, ou de chairs accouplées ?

De Beau?


 

© Arthémisia – mai 2012

 

 

Avec : Portrait de Madame Survage – Amedeo MODIGLIANI

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