1268 - L’Excès de ronde
En obscures griffes de suie
Tu hantes le temple blanc
Et tentes l’éclairage
Des coquilles abstruses
De ton théâtre intime.
Envoiluré, où est ton tout ?
Tu te promènes masqué
Poussé par ta pensée du dedans
Que personne ne sait
Sauf à la deviner dans un pli de ta voix
Un peu plus creux qu’un autre
Ou l’infinie goutte qui glisse dans la faille
De ton temps isolé,
Bleue puis noire,
Et entrace la nuit phosphorée
D’images émergées.
Mais
Tu ne peux nier,
Écrivain,
Au parlement de concert,
Ta sagace appétence
De regards audacieux
Aux tragédies des autres,
Sinon boiter en rond,
Jaboteur de plume,
Eternellement bossu
De toi-même.
copyright © Arthémisia - août10
Avec : Gravure extraite d’une gazette anglaise du XVIIe siècle qui serait la plus ancienne représentation d'un agroglyphe. Elle contiendrait un témoignage du 22 août 1678 décrivant le travail du diable qui « a dédaigné de faucher l'avoine comme on le fait d'habitude, et l'a coupée en cercles ronds, et placé chaque fétu de paille avec une telle exactitude qu'il aurait fallu plus d'un Âge à n'importe quel vitille pour exécuter qu'il a fait cette nuit-là ».