Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

1796 - Ad libitum

Publié le par Arthémisia

Elle  meurt

De l’absence de son berger

Qui tapissait ses berges d’écume,

Des perles de ses roseaux,

De ses mots qui bronzaient la nuit.

De guerre lasse

Elle meurt,

Des vapeurs cireuses et aigres

De ces machines qui repassent

Les sens ad libitum.

Elle  meurt,

De cet infini plat,

De cette lune trop certaine,

Elle meurt

Emportée par le vide

De ce qu’aucune vie ne retient.

Arthémisia © Déc. 2015

Avec : Photo-montage de René Chabrière (clic)

Commenter cet article
A
Bonjour Pascal et merci pour tes mots. <br /> La mort n'est pas mon amie, mais elle rôde toujours auréolée de ces brumes noires qui étouffent trop souvent.<br /> Heureusement parfois un grand souffle d'air me fait redécoller. <br /> Tout va bien. J'espère qu'il en est de même pour toi.<br /> Je t'embrasse aussi.<br /> Arthi (qui n'a pas de Facebook)
Répondre
P
https://www.facebook.com/pascal.masmont?__nodl
Répondre
P
Elle meurt ... Mais c'est bien le'but ! Ce face à face avec la mort, l'ego, le soi conscient ,... Le tout est de ne pas etre englouti. ( bleuvirus ) <br /> Et ces qlqes mots comme les tient issus de maux :)<br /> Expire l'éclats des fleurs <br /> leurs odeurs<br /> Faire silence<br /> d'aucune science;<br /> Laisser l'air et le temps voler,<br /> sans s'envoler.<br /> Réduire l'instant qui passe<br /> sans strass,<br /> Effacer l'indiscible pensée<br /> ajustée à ces moments <br /> qui, tu crois,<br /> font trépasser les bonheurs ancrés;<br /> Ren à faire, sale affaire<br /> que ces mouvements de va et vient<br /> comme d'indispensable séances de dédicasses <br /> au temps qui passe et s'appauvrit,<br /> Pourtant si dense <br /> dans ses instances éclairées d'avenir.<br /> <br /> Je t'embrasse
Répondre
R
( au sens littéral )<br /> <br /> -<br /> <br /> Elle pourrait être emportée<br /> par ce vide,<br /> Qu'aucune vie ne retient.<br /> <br /> La lune est un astre mort ;<br /> La lune était plate,<br /> la lune était fade,<br /> et un cercle circonscrit.<br /> <br /> Mais ce n'est qu'un point minuscule <br /> dans l'univers.<br /> On n'en connaît même pas la face,<br /> qui s'obstine à ne pas vouloir se montrer .<br /> <br /> Et, de toute évidence<br /> malgré sa pâleur blafarde,<br /> elle ne fait peur à personne .<br /> <br /> Elle n'a rien emporté dans ses rayons.<br /> Même l'absence de soi .<br /> ( et elle tourne toujours autour d'elle ).<br /> <br /> A bonne distance .
Répondre
A
Comme tu le dis, tout semble question de distance et surtout de distanciation. <br /> Mais le prix de la vie est parfois tellement excessif que même la lune ne sait plus réconforter l'âme.
T
tenter de s'évacuer<br /> se défaire<br /> plonger dans le blanc<br /> s'oublier....<br /> mais rien n'y fait<br /> l'absence de l'autre<br /> est d'une présence<br /> oppressante <br /> <br /> tilk
Répondre
A
Le blanc est une ruine. Celle des linceuls. Des morgues, des falaises de craies desquelles tombent les anges. <br /> Il me semble que toutes les autres couleurs, portent en elles plus de vie, les jus rouges des lèvres, des lèvres et des fleurs, les veines turquoises des îles lactées des nues, les émeraudes des regards tout largement ouverts sur les tremblements orangés des âmes palpitantes, les violets mystérieux et mystiques des profondes pensées, et les ors brillants des rêves qui soudain...se réalisent. Il suffit de garder la foi...
S
Et devant ton poème que je lis lentement, je me sens comme une invisible et impuissante présence. J'en perds la mémoire. Suis-je l'arbre le plus proche, la dernière fleur fanée de ton lieu de solitude ou cet être un peu femme, beaucoup âme qui reçoit ta sensibilité, ton vertige. Chaleureusement. Suzâme
Répondre
A
Tu es toi, femme et fleur, et je te reçois ...aussi comme une soeur.<br /> Amitié.<br /> Arthi
G
Cela fait froid dans le dos. Ne meurt-on pas chaque jour ? Heureusement, des perles de vie nous raniment, mais jamais totalement...
Répondre
A
Oui gballand, je sais ce froid...très très bien. Froid, et pas que dans le dos...<br /> Parce que les perles ne sont trop souvent que de pacotille.
C
Magnifique poème, le plus beau que j'ai jamais lu...<br /> <br /> Est-ce parce que c'est une souffrance indicible qui l'a dicté...?
Répondre
A
Je suis troublée par tes mots Christophe. Un merci me parait du coup bien ridicule...<br /> <br /> Et je ne saurai répondre à ta question. Pourtant il me semble que les productions artistiques qui m'émeuvent le plus sont bien celles issues des moments les plus durs de leurs auteurs. Et je ne pense écrire relativement bien que quand je vais mal...c'est à dire...souvent. Trop souvent :-(