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Vous avez essayé de me passer dans votre grand cube blanc.
Je vous avais prévenus.
Mes secrets ont déteint au lavage.
Vous voilà tout colorés :
Quel dommage !
© Arthémisia – mars 10
Avec : Morris LOUIS
- Floral V – 1959/60 -
Smithsonian American Art Museum
« Nous ne nous efforçons à rien, ne voulons, n’appétons ni ne désirons aucune chose, parce que nous la jugeons bonne ; mais au contraire, nous jugeons qu’une chose est bonne parce que nous nous efforçons vers elle, la voulons, appétons et désirons. »
Baruch de ESPINOZA
(Ethique – III, prop. 9, scolie)
Avec : L’Anneau du Seigneur des anneaux – Film de Peter JACKSON adapté du livre de J.R.R. TOLKIEN
Et si nous poursuivions ailleurs ?
Ici il y a trop de bruits, de bruits qui ne sont pas nôtres, de parfums de ciguë et de lumières de mort, de cette mort criarde, fluo, cette mort à deux balles, cette mort de cadeau Bonux, de Mère Denis, de Monsieur Propre.
Ici n’est que balance, pesée, et jugement. Combien valons-nous ? Répondez à la question !!!! Mais répondez à la question ! Vous dormez ?!!! Vous ne savez pas ?
Non. Nous ne savons pas…alors nous ne valons rien…
Ici notre mort est certaine.
Toute mort est certaine. Mais ces coupes ne sont pas encore notre destinée.
Fuyons.
Ailleurs.
© Arthémisia – mars 2010
Avec : Paul GAUGUIN - D'où
venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons nous ?
- Huile sur toile - 139.1 x 374.6 - Musée des Beaux Arts de Boston
Elle serra le frein à mains et coupa le contact. Le soleil tapait fort derrière le pare-brise qui blanchissait presque.
Au loin Bruckner jouait sa 8ème. En boucle.
Elle recula le siège au maximum, étendit les jambes et resta assise, derrière le volant, les yeux dans le vide, le cœur retenu par la ceinture.
Heureusement. Elle aurait pu vomir.
Elle ne pensait pas, ne pensait plus. Elle régressait en elle, retournait à sa larve, son premier, son tout premier souffle. Elle n’avait plus peur, plus honte, plus d’envie. Plus rien. Et
c’était bon. Un bon diffus et tendre, régressif et tiède comme un verre de lait bu dans les bras de l’amant. Un bon dont elle pensait avoir perdu le goût.
Le temps s'étira...
Mais il fallait aller faire le plein du frigo.
Elle prit une ample respiration qui lui brûla les poumons et sortit. Les caddies l’attendaient, brillants comme des insectes.
May the force be with you…*
© Arthémisia – mars 10
*Que la force soit avec toi (extrait du film La Guerre des étoiles)
Avec : Robot du film La Guerre des étoiles de Georges LUCAS
Trouver l’inspiration dans ce symbole chinois à connotation violente ....voilà la dernière sollicitation de Juliette, sur Papier Libre.
Accroupie, arrondie, enroulée sur elle-même, elle a reçu le coup, l’épée noire et courbe, de haut en bas, l’adoubement
Elle savait que cela viendrait. Elle l’avait lu dans le grand livre. Les signes ne mentent pas.
Il n’y eut pas de douleur. Seulement une grande chaleur qui l’envahit de l’intérieur.
Et puis plus rien.
Juste un silence, le silence immense de la féminité.
© Arthémisia – mars 10
Je t’ai paré, parlé, parcouru et j’ai couru sur toi parce que toi.
Tu as parfumé mes jours, mes nuits et beaucoup de mes pensées.
J’ai prononcé ton nom, follement, rien que pour m’exercer. Dans le vent, soufflé.
Tu es devenu ma nouvelle vérité.
Parce qu’on a tous besoin d’une vérité…Partagée.
Ô Foi aveugle, volupté embrumée! Je m’en contentais. Je me contentais de ma rêverie projetée, de ma fragilité.
Folle que j’étais.
Les alphas sont restés début de l’alphabet.
Aujourd’hui c’est le jour de ma fin de toi.
Je fais fi de tout toi.
In fine.
© Arthémisia – mars 2010
Avec : Pierre BURAGLIO – Vanité, I (Autour de …Simon de Saint-André) –
2003 – Peinture sur porte tronquée- 95x73.5 cm
Quand nous jouons l’inédit qui nous personnalise, et que nous nous disons, aux sources de l’apprendre, tout ce que nous ne nous sommes pas encore dit, à l’appel physique de notre nouveauté, répond le sens éclos du nous qui se libère.
Tu m’appelles. Je deviens et te réponds encore ;
A mon tour je t’engage, en soucis de toi-même, à l’auto création du mouvement de nous deux.
En dimension de saveur, indissociablement, nous démontrons ensemble, l’expérience lumineuse des accordements de nos dualités.
© Arthémisia – mars 10
Mots jaillis suite à la conférence du philosophe P.U. et de son évocation du personnalisme.
Avec : Ouïe de Violoncelle – Orchestre de Cologne -
Photo © Arthémisia - août 09
C’est nuit.
Pas tout à fait.
C’est fade, même pas noir : gris. Sale.
C’est lâche et ça fait mal au dos, depuis des mois, au même endroit, parce que le mauvais lit.
C’est un silence mou et faux, le bourdonnement d’une télé à castrer.
C’est la cicatrice d’une pensée, pas fermée, qui suinte son fiel vert, goutte à goutte.
C’est la première page, suspendue, arrêtée. Le testament peut-être, aussi ?
D’une idéologie désabusée...
C’est le froid, en bas au creux des reins. Et puis au bout des doigts, également.
On souffle. C’est bon.
Et on écoute ses doigts, dans la nuit, rougir de la caresse.
Avant qu’elle nous oublie.
Dans la nuit.
© Arthémisia – mars 10
Avec : Olympia
(extrait) – Edouard MANET -
1863 - Huile sur toile
130 x190 cm
Musée d'Orsay
Kitsch :
« Réduisant les adultes à des enfants, le nouveau kitsch rend les
masses plus faciles à manipuler en réduisant leurs besoins culturels à la gratification facile offerte par les dessins animés de Disney, la littérature « pulp » (réduite), et les romans
à l'eau de rose ». (Binkley)
Pour certains penseurs des années 1950, le kitsch, dans la mesure où il
encourage l'abaissement de la masse devant l'autorité, opère de la même manière dans le contexte capitaliste américain qu'il a opéré chez les fascistes et les
communistes.
© Wiki-chose presque en V.O.
Vous… qui avez cette chose au pied de votre lit,
Nous ne serons jamais amis.
© Arthémisia
– février 10
Avec : photo de La Bande © Arthémisia – fév.10
Le titre de ce billet est celui d’un collage de Richard HAMILTON – 1956 (Qu’est-ce donc qui rend les foyers d’aujourd’hui si différents, si attirants ?)
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...Et si ce n’était que le blog d’une rencontre entre le mot et l’image, entre l’introspection et la monstration, entre la réflexion et la mise en œuvre, …d’une rencontre issue d’un enrichissement par l’aphorisme, la nouvelle, le poème ou même le simple questionnement … ?
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