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peau aime

534 - La Table de l'atelier

Publié le par Arthémisia

Nouvelle contrainte chez Papier Libre. Juliette ne manque pas d'idées. Cette fois, le thème est :
 
 
La Table...
 
 
 
 
 
Ce lieu est mon royaume.
J’aime y retrouver
Les maux de mes fantômes
A mes mots embrassés.
Sous les feuilles et les pages
Ça et là déjetées,
Ma table de partage
C’est mon nid couronné.
J’y livre mes courages
Et mes aspérités,
Y peins tous mes outrages,
Y pose des clartés.
Parfois j’y fais naufrage
Et m’y sens oubliée.
Frénétiquement la rage
Me fait plus fort crier.
Dans ces moments pas sages
Mes crayons, mes pinceaux,
Disent bien davantage
Que les plus gros gros mots.
Elle en a vu des larmes,
Des taches, des griffures,
Porte traces de mes armes,
Et brisa mes armures.
 
Si ta blanche origine
Sous les tasses de café
Et par l’encre de Chine
Lentement s’est colorée,
Ces liquides unanimes
Contre vents et marées
Font de toi ma copine,
Ô ma table d’atelier !
 
Copyright © Arthémisia - décembre 2007
 
 
Avec: L'Atelier de Francis BACON
 

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531 - Peau/Chair

Publié le par Arthémisia

 
 
 

J’accours
Au cri de ton appeau
Sur ma peau.
 
Peaux frottées.
L’éloge du silex me rend apologiste.
Logique.
 
Téter.
Au cœur de l’épiderme
L’âme infuse .
 
Baisers
Moue contre moue
Baiser (le verbe).
 
Ma mie,
Malice n’est pas vice
Mais hommage à la pleine fleur
De tes cuisses .
 
Copyright © Arthémisia - novembre 2007
 
Illustration : Orchis - Mauve

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526 - Sur tout la gamme...

Publié le par Arthémisia

 
 
 
 

Sous les rais de lumière diffuse,

 

Il s’arrêta , à mi–parcours,

 

Sous le saule,

 

Le dos voûté,

 

Abandonnant son arrogance de fat,

 

Devant la si belle.

 

 

Copyright © Arthémisia - novembre 2007
 
 
 
Avec : KIYOHIRO TORRI - Femme prenant le frais sous un saule 

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520 - Ô!...les mains.

Publié le par Arthémisia

 
 
 
 
Ô! Petites mers des mains si infiniment vastes!
Je  m'abreuve à vos rives et suis de l'éperon de ma langue les lignes brunes de votre cœur ouvert.
Ô ! Petits âtres des mains si infiniment chaudes !
Je brûle sous vos braises et me chauffe les chairs à vos charbons rougis.
Ô ! Petits satins des mains si infiniment doux !
Je me frotte à vos fibres et mouille de vos espoirs lissants.
Ô ! Petits branches des mains si infiniment curieuses !
Je m’ouvre à vos ramures et deviens le Printemps.
 
Copyright © Arthémisia - novembre 2007
 
Illustration : Main rupestre de la grotte de Cosquer 

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518 - Le Désamour

Publié le par Arthémisia

 

 
 
Quels malheurs, quels désespoirs, quelles épreuves ont améné cette femme, cet homme peint par Edgar DEGAS à une telle déchéance?
C'était la nouvelle gageure proposée par Juliette sur papier libre.
Cela nous donne une scène de ménage...
 
 

- Ben oui, j’ai posé pour Degas !

Il faut bien qu’on finisse le mois.

Tu passes ton temps au café

Mais l’argent y’faut bien l’faire rentrer.

T’as plus boulot, t’en cherches même pas.

 
 

 

- Arrête ! Arrête ! Bosser, pourquoi ?
 Pour toi ? T’as vue ta tête ?

Ce que t’as l’air bête.

En plus, sous c’galurin, il y a du vent

D’ailleurs j’me d’mande souvent

Qu’est ce que j’ai pu t’trouver ?

 

- C’que t’as trouvé

C’était mon pognon

Et maintenant qu’on’a plus un rond

Tu  t’débines

Chez les frangines !

Mais je t’ai à l’œil ;

Toutes ces grognasses, fais en ton deuil.

 

- Fiche moi la paix !

T’es fagotée

Comme l’as de pique :

Vivre avec toi c’est héroïque.

Avec tes seins qui dégringolent

S’en est fini d’la gaudriole.

 

Si au moins t’avais un sourire

De temps en temps au lieu d’gémir

Sur les fins d’mois

Qu’en finissent pas.

Mais non…

 

- Ah ! Ce que t’es con !...

Sglurp !...hum c’est bon.

 

Copyright © Arthémisia - novembre 2007
 
Illustration : Edgar DEGAS - l'Absinthe

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515 - Retrouvance*

Publié le par Arthémisia

 
 
 
 
Je me prends à rêver
Nageant dans tes eaux neuves,
L’âme en retournement,
Plongeant encore au puits
De ta bouche,
 
Engloutissant tes mots
Au rivage des naissances,
Telle l’affamée
Après le jeun infect des blancs oublis.
 
Le flux est salvateur.
Ta prière m’habite
 Et je deviens curieuse
Tel le serpent liquide,
Allant s’insinuant
De creux en creux
Au cœur de ton élan.
 
Je jardine dans l’onde.
Tes mots sont mes sillons.
Semer, semer, dessus, dessous,
Des tonnerres orangés !
Semer, semer, dessus, dessous,
Des tonnerres orangés !
Et revenir, trempée
Au sortir de l’ondée,
Entre tes transparences
Allumer mes clartés.
 
Dis, chante, et hurle
L’anthurium géant qui jaillit de ton ventre !
Dis le volubilis, et le pampre d’argent !
Dis la terre bourbeuse,
Les sables, les galets,
Les secrets réécrits en petits cailloux ronds
Et le bleu de tes yeux
Insurgés du néant.
 
Dis moi et parle encore.
Je vogue en ta parole.
Je ne t’écoute plus
Mais toujours je t’entends,
Dis moi les mots, l’Amour
Dis moi l’effarement
Et surtout n’oublie pas 
Ta fière retrouvance.
 
Copyright © Arthémisia - novembre 2007
 
 
 
Avec : Didier STEPHANT - Bloc - Huile sur médium et bois
photo Copyright © Arthémisia

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512 - Le String du vendredi

Publié le par Arthémisia

Un jour de la semaine, celui que vous préférez ou celui que vous n’avez pas aimé, décrivez le en vers ou en prose…. Voilà la dernière consigne de Juliette sur Papier libre.

 

Voici donc...

Le string du vendredi
 

 

Quelques carottes

 

Pour la gibelotte

 

Un kilo de tomates

 

Il faut que j’me hâte

 

Une botte de radis

 

C’est bientôt midi

 

Trois steaks hachés

 

Et du panaché

 

Quelques yaourts

 

D’la pâte pour ma tourte

 

Des champignons

 

Et des cornichons

 

Un Rocamadour

 

Et du Saint Amour

 

Des pissenlits

 

Un petit Chablis

 

Six cuisses de poulet

 

Quatre litres de lait

 

Un flacon de shampoing

 

D’la crème pour les mains

 

C’est vendredi

 

Plein est  mon caddy

 

Bien mignon ce string

 

M’dis je sur le parking

 

Finie la corvée

 

Ah quel dur métier !

 

 

Copyright © Arthémisia - novembre 2007

 

 

 

 

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505 - Le Phare

Publié le par Arthémisia

 
 
Je sais ton ventre
gonflé d’offrandes sans age, d’accents rythmés et noirs des images que ton regard dessine.
Je sais ton ventre
source de ma source, osmotique rendez-vous de nos tensions ultimes.
Je sais ton ventre
tendu, pavé des écorces brunes des muscs de nos crépuscules odorants.
Je sais ton ventre
écoutant les horloges alourdies par les désirs obscurs de ma main.
Je sais ton ventre
retenant la marée, sursoyant les écumes au sein des algues blondes du nid.
Je sais ton ventre
criant, au plus rouge de la chair, l’effondrement de sa buée épaisse.
Je sais ton ventre
tendre, de tumescence alizarine, mon phare.
 
Et je trouve ma voie.
 
Copyright © Arthémisia - octobre 2007
 
Avec : John CONSTABLE - Harwich lighthouse

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502 - Phalanges

Publié le par Arthémisia

 
 

 

 
Ta caresse
Langue de phalanges obscures
A mon ventre cabrée
 
 
Copyright © Arthémisia - Octobre 2007
 
 
 
Avec : Bernar VENET - Combinaison aléatoire de lignes indéterminées

 

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501 - Nicher

Publié le par Arthémisia

 
 
Aire ton écorce de brume
En ma mousse oronge
 
Copyright © Arthémisia - octobre 2007
 
 
Avec : Andy GOLDSWORTHY - Rejecting the white cube

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