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1121 - Lecture irrationnelle de la vie (LIV)

Publié le par Arthémisia


http://salondart.astarac.fr/Artistes/ArickxLydie/2008-007/photo

 

Rien ne me tape plus sur les nerfs que les gens qui attribuent systématiquement des qualités ou des travers aux autres sous prétexte qu’ils sont homme ou femme, comme si certains caractères étaient sexués.

 

Ainsi combien d’hommes, peu évolués devant l’héritage machiste des générations qui les ont précédés, qualifient toutes les femmes de superficielles, de dépensières, de sottes, voire de c…. (oui, oui, je vous assure que je l’ai entendu !)

 

En retour certaines femmes peu attentives, taxent la gente masculine de manque de sensibilité, d’écoute, et d’égoïsme.

 

Je le reconnais, et j’en suis la première convaincue : certaines qualités ou certains défauts sont plus ou moins féminins ou masculins. Ce qui me gène, c’est la généralisation qui en est faite.

 

On se demande comment avec de tels attributs,  les hommes et les femmes arrivent encore à vivre l’Amour, comment les femmes cultivées et intelligentes et les hommes sensibles et aimants, arrivent à survivre hors de ces « normes » ridicules.

 

 

Heureusement le livre de Marcel MOREAU,

Lecture irrationnelle de la vie
(Edition Complexe),


dont je vous ai déjà donné un extrait, m’a prouvé combien tout est encore possible.

 

Marcel MOREAU lui-même, est un homme sensible, sensoriel, sensitif, et c’est ce qu’il veut placer bien avant la raison comme moteur de sa (la) vie.

Ayant fait l’expérience dans sa jeunesse d’une forme de formatage de sa pensée par la raison (en l’occurrence un endoctrinement politique) et en ayant vécu, mesuré, analysé et compris les conséquences sur son développement personnel et l’inadéquation de cette pensée imposée avec les furieux appels de son intime, il propose un mode de fonctionnement qui paraîtra peut-être périlleux à certains, un mode de fonctionnement hors consensus, basé sur un instinct que chaque expérience éclaire.

Il ancre l’humain dans une contre raison qui puise sa force dans la personnalité, l’affirmation par la parole, l’expansion de l’individu hors de modes sclérosant(e)s, du dire hypocrite. Il parle sauvage, hors des murs, hors du champ, viscéralement, libre.

 

Je vous laisse apprécier – et j’ose parler d’intelligence sensible - comment en quelques mots et loin de normes dont je vous parlais en début de mon article, il évoque la femme comme la source de son écriture…(page 249)

 

            Pourquoi j’écris ? Et pourquoi pas « Pour qui j’écris ? » J’écris pour la Femme* dont les entrailles sont belles. J’écris à celle qui se cherche, dans ses entrailles, des mots que je voudrais écrire dans la chaleur des miennes. J’écris à ces entrailles d’Elle qui m’inspirent des arts que je ne sais comment dire, et ne sais faire en sorte qu’ils soient son art à Elle. A ses noirs entrailles où tournent dans leur sang des moulins à prières, prières inouïes, par le sexe balbutiées, ruisselantes exaucées.

            J’écris à ses orgasmes, à son dieu de la Danse* noyé entre ses jambes, à sa bouche qui enfle au gré des incensures, et j’écris à ses yeux où l’autre soir j’ai vu des désirs chevaucher des désirs et de premières luxures se lever comme le jour, ne se coucher qu’à l’aube. J’écris des mots nouveaux connus qui s’en vont dans son ventre mendier des mots nouveaux. J’écris à ce corps-là sa rare immensité contractée dans un spasme. A ses berceaux de chair où rit l’enfance perverse. J’écris des écritures qui plongent dans mon corps et le sien à la fois, et qui ne se séparent qu’aux écritures blasées, lasses d’avoir joui…

 

 

Je veux donc vous remercier, Monsieur MOREAU, pour toutes les femmes qui ne sont pas des grues, et pour tous les hommes habités de sensibles.


Vous me confortez dans le fait qu’ils existent. Ils existent. J’en ai rencontrés.

Ils se reconnaîtront.

 

 

*Les majuscules sont de MOREAU lui-même.

 

© Arthémisia fév.10

 

Avec : Lydie ARICKX – L’Extase

Technique mixte sur toile émeri - 292x207

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1120 - Mélancolie

Publié le par Arthémisia


MALLET-STEVENS---cabinet-de-toilette-MONDRIAN---villa-de-No.jpg

 

Soudain, les jambes se dérobent.

Les yeux s’embuent.

Il faut s’asseoir sur les toilettes, malgré tout.

Et l’odeur, l’odeur d’eau de Javel si prégnante, si écoeurante…

Il s’agit de respirer pourtant.

Et d’aller dans son secret, bouger comme tous les autres, avec tous les autres, traîner l’opaque enténébré de sa lourde mélancolie.

Et hop ! 3 séries de 8, les yeux fermés.

Ca va passer, ça va passer…

 

© Arthémisia – fév.10

 

Avec : Le Cabinet de toilette MONDRIAN de la Villa de NOAILLES

Architecte : Robert MALLET STEVENS.

 

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1119 - L'Anti procrastination*

Publié le par Arthémisia

  http://www3.ac-clermont.fr/pedago/arts/images/agreg/agreg2005/agreghd/15_opalka2_hd.jpg



Demain est mort depuis longtemps.

Dans la nuit de corail, je respire tes mains.

Vertical, tu ronronnes, rat souriant à mon bouquet.

Tes mains sentent ma plaie.

Dans le présent :

Aimer.

 

© Arthémisia – fév.10

 

Avec : Roman OPALKA - 1965/1 - 8. détail 99940 – 1017875,
acrylique sur toile, 196 x 135 cm, fragment.
 

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1118 - Prolégomènes...

Publié le par Arthémisia

 
TITIEN---Venus-et-Mars.jpg

 

…Poursuivons…

 

© Arthémisia – Fév.10

 

 

Avec : Le TITIEN – Vénus et Mars

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1117 - La Bonne question

Publié le par Arthémisia


moa.jpg

Pourquoi ai-je 4 ans aujourd'hui?

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1116 - Entre ciel et mer, Papa

Publié le par Arthémisia


 http://www.artinfo.com/media/image/98376/ForgUntitled.jpg 

 

 

 

 

Parce que tu me manques

 

Je veux croire que tu es là.

 

 

© M.

 

Avec : Günter FROG - Sans titre
(Cliquez sur le tableau) 

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1115 - Lieu commun

Publié le par Arthémisia

http://www.allpaintings.org/d/116005-2/George+Frederick+Watts+-+Endymion.jpg

 

 

A la marge du jour

Sur ta peau nue

Reçois

Le lait mystérieux du monde

Par les chemins des ombres

Devient homme de la lionne

Et laisse toi guider par la trace de sa main.

Livre à la Beauté

L’éternel abandon de tes songes.

Jouis et endors toi

Endymion,

Infiniment épris de la rondeur du temps.


La visiteuse te veille.

Ne crains rien de la nuit.

Elle est votre idéal

Commun.

 © Arthémisia – fév.10

Avec : Endymion – George Frederick WATTS

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1114 - Narcissisme?

Publié le par Arthémisia


http://peintres.celebres.free.fr/AA_IMG/accueil_1_salvador_dali.jpg

 

« Un artiste a toujours envie d’être lu, vu… »

Ben VAUTIER

« …et d’être aimé. »

Jean Noël LASZLO

 

 

Avec : bien sur, Salvador DALI (j’ignore qui est le photographe)

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1113 - Comme un café

Publié le par Arthémisia


CAFE MARTIEN

 

La Terre est bleue comme un café.

© Arthémisia-  janv.01

 

Avec : Le Café martien © Arthémisia – janv.10

 

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