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901 - Brèves de fin mars 2009

Publié le par Arthémisia

Que des messieurs ce mois ci...


« Dormir c'est passer à coté. »

© Matou persan

 

"Les formes de la femme résistent à la forme des villes."

@ Joruri

 

« Je me déplais beaucoup.

Ne pas se reconnaître quand on parle à l'autre, ne pas se rendre compte de sa difformité, faire l'impasse sur ses défauts, économisent un peu la ressource nécessaire pour rester en vie. »

@ J.N.

 



Retrouvez moi dès demain dans la mise à jour de Cyr sur le thème de la Récréation, du jeu au jouir, des Sports & Loisirs - Spectacles & Arts -
Jeux de mots - Jeux solitaires & de société -  Amusements divers...

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900 - Mon rêve, d'où viens-tu?*

Publié le par Arthémisia




 

... Je viens de la nuit brune

D'un ongle vermillon

Posé sur une prune.

 

Copyright © Arthémisia - mars 2009


Avec : Mimmo ROTELLA - La Malicieuse

 

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899 - L'anonymat en question

Publié le par Arthémisia

 

Plusieurs personnes interviennent de façon anonyme sur mon blog. Je peux le concevoir : elles ne souhaitent pas que leur nom ou leur pseudo apparaisse à tous. Cependant elles laissent leur mail et je peux éventuellement les recontacter par ce biais.


Pourtant une deuxième catégorie de personnes ne donne pas non plus  son adresse mail (qui de toute façon n'apparaît que sur mon administration et pas à tous mes lecteurs). Jusqu'à présent, par courtoisie,  je répondais aussi à ces personnes.

J'ai décidé que désormais je ne répondrai plus aux commentaires des personnes de cette dernière catégorie car pour moi l'anonymat complet est un camouflage.


Quand  on a une opinion, on  l'assume.

A ce titre elle impose le respect. La dissimulation non.


Copyright © Arthémisia - mars 2009

 

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898 - Plic, ploc....

Publié le par Arthémisia



 

Nul ange dans ta nuit

Ni bleu, ni gris,

Ni même d'or bruni.

Juste toi, toi et le bruit

Des mots du non-oubli

Coulant goutte à goutte

Dans ta mémoire

Sereine et ample,

Déployée sous ta peau enfiévrée.

Plic, ploc, plic, ploc...

Écoute la pluie du temps

D'aimer.

Elle te rafraîchit.

Le pays n'est pas loin.

Le jour te tient la main.

Ouvre les yeux.

Reviens.


Copyright © Arthémisia - mars 2009


Avec
 : Goutte @ Christine.Cédric
que j'ai contactés vainement pour utiliser leur photo.

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897 - Être (2)

Publié le par Arthémisia


 

« L'homme n'éprouve jamais autant sa finitude que quand il s'épuise à déchiffrer le sens d'un objet quelconque - celui par exemple de sa vie. Nous sommes là pour rien, le monde est là pour rien, nous sommes au monde pour rien - et c'est ce que veut dire "être au monde".»

Jean -Luc NANCY

(Cité par Pierre NAHON in « L'Art content pour rien » - Édit Ramsay - oct. 2002)


Avec 
: Otto DIX - Ursus
(désolée pour la mauvaise qualité de la repro : je n'ai pas trouvé mieux )

 

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896 - L'Il de mer

Publié le par Arthémisia


 

Mon cœur d'orange a dû couler,

A dû baver,

Sur ton cœur de lapis,

De myosotis.

En complément

Je me taire

Sous ton pinceau ;

Je t'aimante

Religieusement.

Je prie

Les dieux de la planète,

De ma palette

Arquant en ciel

Le prisme de mon œil

Vers ton lent il

De mer

Morphinique.

La seringue

A du bon.

Ca ira.

Ca ira !

... 

 

Copyright © Arthémisia - mars 2009

 

 

Avec : Graine de Pavot - Séverine CADIER
que je remercie infiniment

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895 - Là où tu es

Publié le par Arthémisia

 

La dernière consigne de Juliette sur Papier libre était d'utiliser un vers du poète hindou KABIR :

 

"EN TOI EST LE JARDIN
DES FLEURS....."



 

 

Là où tu es, personne ne va te rendre visite.

Pourtant c'est beau chez toi ; tout en Paros blanc. Il y a même des grecques.

 

Parfois un lapin traverse l'allée. Il s'arrête et te nargue,  assis sur les fesses. Je crois bien qu'il rit.

Et les taupes donnent du relief au plat pays.

Dans l'arbre, un sansonnet pépie.

 

Mais il fait froid. Il fait toujours froid, chez toi. Et humide. Ca ne te va pas. Ce n'est pas toi.

 

Il te faut du soleil, de la Méditerranée, de l'Ouzo, et des rougets grillés.

 

Personne ne vient te voir. Facile de dire j'peux pas....

 

Regarde. Je t'ai apporté des fleurs. Ils vont dire qu'il y en a trop. Il n'y en a jamais trop.

Ici, en toi, est le jardin des fleurs.

 

Je sais, ce n'est pas le pays mais je t'ai pris une bougainvillée. Rose. Tant pis !

Voilà des pieds de thym, en petits bouquets gris...J'ai voulu de la lavande, du jasmin, des pourpiers. Il y a même un petit oranger. Et des joubarbes bleues.

Bien sur, il te faut un olivier. Je reviendrai.

Je reviendrai.

 

Voilà,  c'est presque le Pirée.

T'es content, Papa, t'es content ?


 Copyright © Arthémisia - mars 2009

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894 - Ecce Homo

Publié le par Arthémisia

 

Ils sont comme ça....

 

 

- Ton corps est là, je te vois. Je te dessine, mon œil est en toi. Tu as les fesses plates et tu n'aimes pas ça. Mais moi, ce n'est pas ce que je vois.

- Tu me sers du café, me grilles des tartines que tu beurres comme jamais personne ne l'a fait pour moi. Si, mon père. J'aime ta confiture. Restons amis.

- Ton ventre t'échappe. Acide. Ferme les yeux. Ecoute la berceuse de la mère à son enfant. Demain, Django arrondira le temps.

- Toi aussi, tu me fais du café. Costa Rica. Et chocolat. Tu bois une poire. Tu t'installes au piano. Voilà mes mots, et ta musique. Tu chantes. Moi faux. On rit.

- Tu ne sais plus parler. Tu t'es trompé. Tes larmes coulent dans ton ventre. Tu crois n'avoir que ça. Alors tu cours à droite, à gauche, frénétiquement. Tu fais. Tu fais. Pose-toi. Prends la pause. Tu es dans la Beauté. Crois le.

- Tu grognes. Tu grognes. Tu grognes. Encore. Mais tu aimes. Alors je crois en toi.

- Tu te racles la gorge. Souffle une île brune au milieu de la mer. Hum...Accroche-toi ! Accroche-toi !

Copyright © Arthémisia - mars 2009

 

Avec : Antonio CISERI - Ecce homo

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893 - La Bête à part

Publié le par Arthémisia

:0068:

"Je ne peux vivre de données générales.

Personne n'a rien de commun avec moi. Et d'ailleurs je ne veux rien de commun avec les autres." *

 

Ce n'est pas une question d'affect. Ni de désamour.

Ce n'est pas une question de désociabilisation.

C'est plutôt une question de  silence, de recueillement, de retour à moi, de retrait. En moi. Des retrouvailles...

Appelez ça une démarche analytique si vous voulez ;  une sauvegarde instinctive me parait un terme plus approprié.

 

Car j'ai de plus en plus de mal à me dessiner avec les mêmes crayons, les mêmes couleurs et surtout sur le même papier que ces autres. Ce papier là :

 

  • «C'est vrai: ils l'ont dit à la télé. »
  • « Le film a dépassé les 20 millions de spectateurs; c'est qu'il est bon ! »
  • « C'est joli ! »
  • « Tu as vraiment le look d'une prof d'Arts Plastiques. »
  • « T'es pas sur Face book ? »

 

 

Moi, ma nuit n'est pas finie. Mon rêve n'est pas fini. Je l'entends se tortiller outrageusement dans ma tête, dans mon ventre, dans mon sexe.

Mes étoiles ne sont pas télévisuelles, de carton pâte, et de paillettes. Ce sont celles de Keats, de Baudelaire. Celles de là-haut.

Le bleu de mon ciel est celui des jours qui passent, un coup lavande, un coup layette, un coup prussien. Et un coup gris. Ce n'est pas un bleu de lagon, copié-collé d'une éternelle satisfaction née sur les rives d'un sourire bien appris.

Et mes nuages ne sont pas en coton, légers et aseptisés. Ils pleuvent.

 

J'emmer... le modèle ! Je ne carrefourre pas, je ne positive pas. Je tangente. Je sors du cercle.

 

Depuis quelques temps grandit en moi le doute d'une poursuite personnelle. Comme une envie de non-envie : plus de blog, plus d'amis, du silence, même pas les oiseaux, rien qu'une espèce d'hébétude, de nihilisme.

 

Peut être devrais-je fumer un joint ! Il parait que ça met dans un état particulier d'absence/présence à soi-même.

Ou me faire nonne. Là, j'avoue, il y a du boulot !

 

Aujourd'hui mais hier aussi déjà, et même avant encore, sont des jours de boyaux tordus, de raclures de palettes, de pourritures. Des jours sales. Des jours d'arrières cours, de banlieues bétonnées, de flaques de boue qui fermentent, de vomissures.

Ce sont des jours d'aigreurs, de tags  vert fluo, de « prends ça dans la gueule ».

 

Des jours de faux amis.

Oui, ceux avec lesquels je  riais mais qui en fait n'aimaient en moi que l'image que je leur renvoyais d'eux-mêmes. Un idéal formaté auquel je ne dois plus correspondre. Vous savez bien : Sois belle et surtout tais toi ! Tais toi et surtout....sois belle....

La Beauté, à mon âge, n'est plus qu'un mythe, et ...la parole, la seule chose qui reste, s'épuise sous les lazzis. Ou pire dans le vide.

 

Respire, ça va passer.

 

Les amis, ils ne sont plus dans l'accompagnement - le compagnonnage-  mais dans le déni du nous. Enfin de moi. Tant qu'à faire ! J'encombre.

Ceux qui pour me faire du bien, me plantent bien gentiment un poignard dans le dos. Bien joli ce poignard, affuté à l'excès. Ca rentre tout seul. Une vraie jouissance. De traitre.

Et puis ceux qui me le plantent dans le cœur, leurs yeux dans les miens. Face à face.

Je ne veux pas oublier non plus ceux qui tournent la page sans même dire au revoir. La page que je voudrais déchirer. Mais elle est en plomb. A moi de vivre avec sa lourdeur.

 

Il est difficile devant une si grande cruauté, de garder confiance en soi. Merci les gars ! Vous avez été top ! Merci ! Merci !


Après tout, c'est peut-être de ma faute ? Je n'avais qu'à pas vous embrasser, me jeter dans vos bras.

 

Yves NAVARRE dans je ne sais plus quel livre disait que la vie n'est qu'une histoire entre soi et soi. Il faut que je te relise, Yves.

 

Eux ...(à part...)

...C'est sûr, elle a un grain.

Cette fille, elle ne fait rien

Comme toi et moi.

Là où tu prends le pinceau,

Elle met les doigts

Et quand tu fais le dos rond

Elle sort de ses gongs.

 

 

Et ... (tout haut)

 

Tu n'vas pas nous refaire ton cinéma...

T'as mal où ?


C'est là, au milieu, entre le cœur et le ventre. Ca doit être là, le lieu du sensible, celui qui ne supporte pas, plus, tant écorché qu'il est.

Je me fais peur. Je ne veux pas me faire honte.

Et je me fais honte quand même devant mon impudeur. C'est tellement plus dégueulasse de montrer son cœur que de montrer ses fesses. Des fesses, ça fait rire ou bander. Un cœur, ça fait chier...


Mais qui prier ? Et où ?

Peut-être plus ici...

Je réfléchis. A un ailleurs.

Vous savez où c'est mieux, vous ?


Et toi, l'ami, tu sais où c'est mieux ?

 

Arthi

 

Ps : j'ai toutefois une pensée pleine de tendresse pour mes quelques amis qui sont dans l'authenticité, la complicité, la détresse, la solitude, la maladie et qui savent combien je crois en leur exceptionnelle vérité. Je les embrasse parce que je ne peux malheureusement pas faire grand-chose d'autre.



*
Marguerite DURAS - Cahiers de guerre

Copyright © Arthémisia - mars 2009

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892 - Le Mur*

Publié le par Arthémisia

 

 


Mes branches s'agrippent encore

Au drap de ton épaule.

Je me fais une robe

De ta voile de temps,

Et  je cours sous la lune

Dans tes veines d'argent.

Je flotte,

Tu vagues.

Pégase constelle le ciel

Sous son pas de poète.

L'écume s'émeut de nous,

L'amour bleu dans tes reins.

Et le silence,

Nous au centuple

Soudés contre le mur.

 

Copyright © Arthémisia - mars 2009


Avec
 : Mur du Parc Cravéro  - Copyright © Arthémisia - mars 2009

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