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1106 - Ceux qui restent*

Publié le par Arthémisia



KRYSTUFEK Elke - Size does not matter, age does matter - 20


Les paroles s’envolent.
Les aigris restent.

(© E.)

 

Avec : Elke KRYSTUFEK – Size does not matter, age does matter !

Photo © Arthémisia

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1105 - La Beauté bue*

Publié le par Arthémisia


http://images.artnet.com/images_US/magazine/news/artmarketwatch/artmarketwatch5-7-08-5.jpg


              

 

Tout  semblait disparaître.

Le temps ourdissait d’un lin ligneux le visage de l’un.

Un tain craquelé y teignait des tranchées intranquilles

Terreuses de tocsin.

Trop.

 

Luire dans sa bouche !

Bruire dans sa bouche !

 

L’autre,

La bouche dans la bouche,

Bascula ses engobes de sève

Puisées à tous leurs fruits bruyants.

 

Baisers !

Baiser !

 

Luire dans sa bouche !

Bruire dans sa bouche !

 

La musique du ventre est de la Beauté bue.

 

Et dans sa robe d’air, voir jaillir la vie.

Encore…

 

 

 

© Arthémisia – janv.10

 

 

Texte inspiré par un échange avec Cyrod sur son billet du 19 janvier dernier.

 

 

Avec : Kees Van DONGEN
Anita en almée
1908

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1104 - Soins

Publié le par Arthémisia


http://culturechat.free.fr/peinture/peinture03/rv_manet.jpg

 

Il ne tenait pas sur ses pattes.

Elle avait la tristesse toxique.

Ils prirent des rendez-vous homéopathiques.

 

© Arthémisia – Janv. 10

 

 

Avec : Edouard MANET – Le rendez vous des chats – 1886 

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1103 - L'Oiseau de papier

Publié le par Arthémisia

En réponse à la dernière suggestion de Juliette sur Papier libre qui nous propose de commencer un  texte avec cette phrase :
"Il était une fois, un Oiseau enfermé dans une cage, accrochée à une fenêtre..."


oiseau de papier
 

 Il était une fois, un Oiseau enfermé dans une cage, accrochée à une fenêtre.

Cet oiseau ne chantait pas mais il passait son temps à lire, ce qui le rendait très cultivé.

Tout le jour, l’Oiseau lisait les livres qui étaient avec lui dans la cage, livres de poésie, carnets intimes, cahiers de citations, livres rares aux belles reliures de cuir, vieux missels achetés pour trois sous aux puces, livres de vie.

Malheureusement au fil du temps, l’espace pour l’Oiseau se réduisait beaucoup. Il dût même grimper d’un étage, sur la tranche des livres. Il aimait les dorées, celles des livres pieux, ou bien celles délicates des Pléiade au papier si fin.

Il ne se plaignait jamais de l’étroitesse des lieux tant ils étaient riches et nourrissaient son âme.

Pourtant il rêvait de connaître ce qu’on lisait ailleurs, sous d’autres cieux, d’autres langues, d’autres pensées, d’autres philosophies, et d’autres romans d’amour.

Aussi un matin essaya-t-il de sortir de la cage.

Comme il n’était pas bien gros, il n’eut aucun mal à se glisser entre les barreaux.

Mais n’ayant aucun entraînement pour voler, il était tombé sur le carrelage froid, où elle l’avait retrouvé le soir, les ailes meurtries, grelottant et mort d’ennui.

Elle l'aimait beaucoup, et le glissa doucement entre les pages de son passeport.

…Demain, il prend l’avion.

Il est heureux.

© Arthémisia – janv.10

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1102 - Les cordes des violons (ou parce que je ne m'en fous pas - suite du billet 1108 )

Publié le par Arthémisia

 

Sur les cordes des violons se portent nos regards


Nos notes autrichiennes


Nos mains fuyant l’ennui.


Si les oiseaux s’y posent


C’est qu’ils ont la mémoire


De nos chants de jadis


De nos joies libérées.


Elles ne sont pas routes, rails de fierté


Ou guides raisonnables des envols enfiévrés.


Elles sont des griffes au ciel


Aux âmes dénouées


Aux rêveurs de lumière


Aux porteurs de clartés.

 


© Arthémisia-janv.10



Texte inspirée par la vidéo "The Birds 
from the pink laurels avenue" de Jean Luc CHARLES
(à voir sur son
myspace)

La musique est un extrait de l'adagio de la symphonie n° 8 en do mineur d'Anton BRUCKNER - Direction Ricardo CHAILLY

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1101 - On s'en fout...

Publié le par Arthémisia


http://www.maramao.com/nuovo/cortona_file/image008.jpg

 

Elle a gratté la terre

De ses ongles émaillés

Elle a gratté la terre

Pour pouvoir y entrer

 

Mais la terre était dure

Ses ongles s’y sont cassés

Mais la terre était dure

Ecaillant à jamais

Les dix petites lunes

Qui hier te berçaient

 

Car la dernière pierre

Celle qui l’a tuée

Car la dernière pierre

C’est toi qui l'as lancée

C’est toi qui l'as lancée…

 

 

© Arthémisia – janv.10

 

 

Avec : Gino SEVERINI – Maternité -1916

 

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1100 - A l'heure....

Publié le par Arthémisia


RAY Man - A l'heure de l'observatoire - les amoureux


Sous le ciel d’eau de vaisselle, la vie flocule en noir et blanc.

Indigeste.

Où court cette fille fondante qui gadoue ses clartés et flaque sous son jupon un sourire orangé ?


Ne la cherche pas.

A l’heure, dans un autre jardin, son éternité se fera.
Déjà.
 

 

© Arthémisia – janv.10

 

Avec : Man RAY – A l’heure de l’observatoire – Les amoureux.

 

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1099 - Perspective

Publié le par Arthémisia


MAGRITTE---La-main-de-la-chance.jpg

 

Aujourd’hui j’ai pris  mon gros crayon rouge, et je corrige toutes mes fautes de perspective. Ca a toujours été mon point faible, même à Saint Charles.

 

© Arthémisia – janv.10

                  

 

Avec : René MAGRITTE – La Main de la chance

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1098 - Les Couleurs de la vie

Publié le par Arthémisia

 


Choco-au-poivre-rose.jpg

 

« Nous devrions garder la couleur de la vie mais ne jamais nous souvenir des détails. Les détails sont toujours vulgaires. »

 

Oscar WILDE

 

 

Avec : Le chocolat au poivre rose de Thomas - © Copyright Arthémisia – janv.10

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1097 - De Vague et de vent

Publié le par Arthémisia


http://www.rmn.fr/gustavecourbet/02parcours/img/11.jpg

 

Ne renonce pas à ton paysage souterrain

A ta pensée saignante,

Aux palpitations de ton monde.

 

Quand la vague te portera,

Quand le vent te poussera,

Abandonne-toi !

 

Ils sont ton corps créateur,

Ton corps parlant.

 

Ne renonce pas à toi.

 

 

© Arthémisia – janv.10

Merci Ut pour ton mot inspirant... 

Avec : Gustave COURBET – La Vague
1869
112 x 144 cm
huile sur toile
Berlin, Nationalgalerie

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